L’homme de renaissance
Texte: Marek Zielinski
Recherche: Luz Garcia de Zielinski
Photo: Jacques Northon
Activiste, administrateur de système… et nerd ! Voilà comment et dans cet ordre précis que se définit Christopher Steel, le candidat de Transition Montréal à la mairie de Verdun. Sur cette terrasse ensoleillée de Bagel St-Lo sur la rue Verdun, Christopher a accepté de nous parler de son parcours passé et celui à venir. La politique, il la connaît pour avoir épaulé d’autres candidats dans différentes élections, ici et aux États-Unis, d’où il vient, et plus précisément de Washington DC. La configuration familiale dans laquelle il a grandi a joué un rôle déterminant dans son engagement social, et aujourd’hui dans sa décision de se présenter comme candidat à la mairie.

Humaniser le système
L’ainé d’une fratrie de quatre enfants, Christopher a vu sa mère, gravement handicapée suite à une polio à six ans, combattre un système au mieux indifférent et, au pire, carrément hostile pour devenir mère tout d’abord, puis pour étudier et obtenir un diplôme universitaire qui lui a permis d’exercer la profession d’enseignante. Être confronté dès son jeune âge à cette réalité a forgé en lui un désir d’humaniser le système. En homme d’action, il considère que le moment est propice pour cela. Résident de Verdun depuis bientôt une dizaine d’années, il se désole de voir plus de 5000 habitants quitter notre arrondissement, surtout ceux avec un revenu faible, à cause du coût de la vie élevé. Le phénomène de l’itinérance prend de l’ampleur et appelle à des solutions durables. Au lieu de démantèlement de campements, une approche de l’assistance (fournir de l’eau et des commodités) est conseillée, car on traite dans ce cas avec une détresse profonde. Il faut s’inspirer des exemples venus de Finlande ou d’Écosse pour faire face efficacement et avec humanisme au phénomène.
Définir son propre chemin
Avec tous les atouts en sa possession (diversité ethnique et culturelle, esprit de communauté fort), Montréal se doit de redevenir créatif. La culture accessible, voire gratuite, ce ciment social, doit retrouver sa place centrale. Lui-même artiste à ses heures (sérigraphie, piano jazz et maintenant la guitare), Christopher est un vrai homme de renaissance qui n’hésite pas à mettre sa main à la pâte quand c’est nécessaire. Passionné de stéréo vintage, il cherche le son parfait en collectionnant et en rafistolant les appareils anciens. Il s’est construit un vélo électrique, ainsi qu’une partie de son mobilier (son bureau de travail).
Pour se détendre, rien ne remplace une longue promenade le long du fleuve ou le flânage sur la Wellington pour observer ses semblables et pour rêver d’une ville inclusive, où tous peuvent se déplacer à leur guise, sans entraves dues à leur handicap ou âge.