Photo+texte : Mario Lefebvre
Grey catbird
Ordre des passériformes
Famille des mimidés
L’observation d’oiseaux requiert une certaine dose de patience, de passion et de connaissance. La dernière exigence provient des deux autres conditions et plus la diversité d’oiseaux est grande, plus vite vous deviendrez un expert. Je me réfère à mes propres expériences. Depuis plus de 20 ans, je pratique la photographie des oiseaux et je fais encore de nouvelles découvertes, et ce, sur mon terrain ici même à Verdun.


Le début du mois de novembre et la grisaille bien implantée n’empêchent en rien nos petits plumets colorés de nous visiter. Ces derniers jours, la visite chez moi d’un oiseau rarissime en milieu urbain a fait mon bonheur. Juste avant qu’il ne disparaisse, en migration vers le Sud, un moqueur chat est venu se nourrir de nos insectes à quelques mètres de moi. Ce charmant oiseau est apparu dans les branches d’un cèdre, où, habituellement je vois mésanges, sittelles, roselins, chardonnerets, pics mineurs et roitelets, pour ne nommer que ceux-là ! Le nom du moqueur chat vient du fait que son chant imite le miaulement du chat. Son deuxième appel est composé d’un « quirt » et le troisième, un bruyant chek-chek-chek.
Ce qui le distingue est qu’il a le dessous de la queue rousse.
La livrée du moqueur chat est gris ardoise, sa queue est noire ainsi que ses pattes et il possède une calotte noire, aucune différence chez le mâle ou la femelle. Oh ! j’oubliais, son bec aussi est noir. Le moqueur pèse environ 37 grammes, il mesure 21 centimètres et son espérance de vie est d’environ 11 ans. Le nid du moqueur chat est souvent l’hôte de parasite de couvée, la plupart du temps, du vacher à tête brune. Cette dernière dépose un de ses œufs dans le nid voisin, pour ne pas à avoir à s’en occuper ! Mais le moqueur chat, comme le merle d’Amérique, rejette les œufs déposés. Il est venu brièvement, il est reparti, cette fois pour le grand périple migratoire. En image, moqueur chat et son perce-oreille au bec.


