9.6 C
Montréal
Samedi, 25 octobre 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
NOUVELLES

Billet de Jean-Guy Marceau

BOUGER !

                C’est l’été…il faut en profiter malgré, la piètre qualité de l’air, la chaleur accablante, un début d’arthrose et les autres petits bobos. Bouger me semble un vrai plaisir… ou presque. Parce que bouger, c’est bon pour la santé, même si parfois, avouons-le, on préfère la clim et le canapé. Pourtant, ici à Verdun et dans le grand sud-ouest, nous sommes gâtés, les pistes cyclables nous appellent comme de sirènes modernes, promettant aventure et liberté (pas toujours vrai les week-ends, mais passons).

              Pour ceux qui, comme moi, aiment contempler la nature, les fleurs, les p’tits oiseaux et surtout observer les passants en se demandant, si eux aussi ont oublié leur crème solaire, la marche est l’activité idéale. La fièvre du tennis à Montréal nous donne envie de sortir nos vieilles raquettes de bois qui pèsent 20 lb et nos balles défraichies, sans oublier le pickleball (nouvelle folie) ce cousin du tennis qui a le mérite d’avoir un nom rigolo et de rassembler petits et grands dans une bataille de raquette endiablée.

             Profitons de la chance qu’on a de pouvoir bouger à Verdun, de multiples espaces sont aménagés à cet effet. Bouger l’été, c’est aussi l’excuse parfaite de porter des vêtements flashy, se sentir un peu comme une star de cinéma (sans aller jusqu’à la copie d’Elvis Gratton), oser la couleur quoi ! Bouger c’est aussi un prétexte d’enfiler une crème glacée après l’effort. (Pas trop fort !) Alors, enfilons nos baskets, sortons et profitons de chaque pas, coup de raquette ou coup de pédale, parce que bouger c’est aussi bon pour le moral que la ligne. Je le sais, le docteur…Chose-là, l’a dit sur le web.

             Hier, j’ai eu l’idée charmante de faire un pique-nique, je m’imaginais déjà en train de déguster un sandwich fait maison, des petits cornichons, des chips et une grosse pomme honeycrisp, bercé par les doux clapotis des vagues et du courant du fleuve, jusqu’à ce que la réalité me frappe. Attaché à mon panier bien garni, je m’installe fièrement sur une petite nappe à carreaux, un classique. Tout se passe bien jusqu’à ce que le vent taquin décide de jouer les trouble-fêtes. Soudain, ma serviette de papier s’envole telle une bannière de la « libarté », atterrissant directement dans l’eau. Je me lance à sa poursuite, les gougounes me sortent des pieds , j’arrive trop tard, la serviette est avalée par les rapides. Pendant ce temps, mon sandwich, ce héros du repas, attire une armée de fourmis déterminées à faire un festin. Je lutte vaillamment, mais la bataille est perdue. Pour couronner le tout, un canard curieux s’invite à ma table, lorgnant ma pomme, comme un critique gastronomique affamé. Ah oui, j’ai bougé hier, à ma façon, me direz-vous, en me disant que le vrai pique-nique c’est celui qu’on raconte après.

           Bouger, ça fait pas mal et ça rend heureux, un de mes amis me dit toujours : « Le bonheur est dans l’action ! »… Ça je ne l’ai pas lu sur le web !

Abonnez-vous au magazine Explore

Chaque dimanche matin, recevez la revue des actualités de la semaine sous forme de magazine

Articles récents