Texte Marek Zielinski
Recherche Luz Garcia de Zielinski
Efficacité et modestie – les deux qualités semblent émaner de la personne de Diane Vallée lors de l’entretien qu’elle nous a accordé en cette belle matinée d’octobre. L’occasion est importante : dans un peu moins de deux mois, Diane part à la retraite, après une carrière longue de près de 35 ans dans les services publics au niveau municipal.

Aujourd’hui, c’est à ce niveau que les vrais changements se produisent, ceux qui affectent directement les résidents. Face à la complexité du monde actuel, une fatigue se ressent qui fait tourner les gens vers les sphères de vie sur lesquelles on peut exercer un contrôle, qui offrent des défis concrets et touchent notre quotidien – et c’est là que les talents et le savoir-faire de Diane ont pu s’exprimer pleinement.
La carrière de Diane est jalonnée des réalisations marquantes pour Verdun : la Maison de la culture Quai 5160, la plage urbaine, la Well piétonnière durant la période estivale, etc. Pourtant, quand on l’interroge sur sa plus grande fierté, Diane évoque le Plan de développement stratégique pour Verdun 2015-2025. Il offre les grands axes et le cadre pour répondre aux besoins et ambitions de l’arrondissement. L’élaboration de ce document a créé une occasion unique qui a permis à toutes les parties concernées de participer et apporter leurs suggestions.
Convaincre au lieu d’ordonner
Il n’y a aucune équipe propre autour de Diane; personne pour exécuter ses ordres. Un projet repose entièrement sur l’adhésion de plusieurs services et départements de la mairie. Cette adhésion est le fruit des consultations qui permettent de peaufiner ce projet, aplanir les différences et mobiliser tout le savoir-faire disponible.
La simple obéissance administrative ne peut pas se comparer à l’enthousiasme et la passion qui naissent quand un groupe d’individus se met d’accord sur quelque chose. C’est peut-être ça, le grand secret de la réussite de Verdun – cette synergie dirigée vers un objectif commun. Nous avons déjà évoqué les réalisations passées, mentionnons celles qui sont en cours ou en phase de planification, comme par exemple l’accessibilité universelle.
Son travail a été jalonné des rencontres avec des gens remarquables, et il serait injuste de n’en citer que quelques uns, mais un seul nom se détache : Billy Walsh. Sans risquer de se tromper, on peut parler d’un avant et d’un après son passage comme directeur de la Société de développement commercial Wellington (SDC).

La vraie nature d’un départ
À la fin de notre entretien, une note d’émotion a émergé à l’évocation du départ imminent du curé de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Une larme a éclairé l’œil de Diane, vite effacée par un sourire. Peut-être pensait-elle à son propre départ, qui aura lieu officiellement le 6 décembre prochain? Grande sportive (tennis, golf) et assoiffée de la culture (entre autres OSM et Théâtre Jean-Duceppe, qu’elle soutient depuis longtemps), Diane caresse quelques projets de voyage, dont le prochain, qui l’amènera en Égypte.
Le Japon, l’Australie et-la Nouvelle Zélande sont déjà sur la liste, mais c’est sa famille qui occupe la première place. Un mari, deux enfants et, qui sait, des petits-enfants dans un avenir proche, la combleront plus que tout autre chose. Un départ n’est qu’annonce d’une arrivée – cette pensée me conforte quand j’y suis confronté – et c’est particulièrement vrai quand ce départ couronne une carrière si exemplair,e comme celle de Diane Vallée.


