Un billet de Jean-Guy Marceau
Il fait si beau, pourquoi ne pas aller faire un tour sur la Well ? Je me rends à pied au tout début de la rue Wellington, angle Woodland, ça sent la bonne
pizza du resto qui porte le même. Je commence ma promenade. Depuis quelques jours on ne parle que de ça…, la Well ! DEWORS sur la Well.
C’est que pour nous, Verdunois, c’est un peu notre fierté, cette rue commerciale autrefois si mal aimée. Une carte de visite où jalonnent des commerces plus ou moins à la page, une belle diversité qui attire tout le monde. On vient de partout, des arrondissements voisins qui nous envient secrètement, de la grande ville qui profite de cette vitrine commerciale accueillante et qui fait le plaisir de plus d’un.
On fait quand même un peu d’ombre, à cette métropole affligée, mais sans malice, un arrondissement dynamique comme le nôtre ne peut qu’inspirer Montréal.
Je pars donc, attelé de mon sac à dos vide, avec l’intention légitime de bien le remplir. Je passe devant le Milord, salon de coiffure fermé depuis quelques mois, et j’imagine notre Micheline nationale me faire des bisous dans sa vitrine en passant.
Un peu nostalgique, je continue ma ballade. De nouveaux petits commerces sympas, surtout des cafés et restos ouvrent enfin leurs portes. Je salue le courage et la détermination de ces nouveaux commerçants remplis d’enthousiasme et bonne volonté. La base et l’essence de la Well, c’est la proximité avec le public.
On le sent, on le voit dans le sourire des gens. J’arrive à la 6e avenue et la rue s’offre sans pudeur aux piétons. J’entre dans la parade avec des dizaines, des centaines de curieux qui, après un long hiver, retrouvent un semblant de liberté. Quelques-uns encore masqués pour la cause, chacun trouve son compte. Des aires de repos accueillent ici et là les clients contents de profiter de la chaleur et de ces aménagements indispensables.
Je compte plusieurs dizaines de terrasses originales et bien aménagées. Les restaurants fiers et tout à fait prêts, offrent ainsi la possibilité aux gourmands que nous sommes tous, et toutes, de découvrir leurs menus. Nous pouvons enfin de profiter d’un arrêt au resto comme avant…se faire servir avec un sourire, même caché, c’est un bonheur retrouvé, très apprécié.
La rue Wellington s’est mise belle pour accueillir son monde. Marcher sa ville à son propre rythme, c’est fascinant. Mon sac à dos commence à se remplir, quelques fruits (fraises du Québec) de Pomme Verte, du fromage de Copette et des épices de la Branche d’olivier. Mon sac sent divinement bon et moi je respire la joie. Encore deux ou trois autres petites courses, un pain acheté à la pâtisserie W et du savon de la boutique Mistinguette… Voilà !
Je reviens sur mes pas. À la hauteur du resto Les Îles en Ville ; je réserve pour demain soir à la terrasse arrière. Goûter la mer ! Nous sommes privilégiés d’avoir cette artère commerciale. On est loin du boulevard Taschereau, du boulevard Saint-Martin et autres…. Ici, chez-nous, c’est différent, la Well on la marche avec plaisir.
Ce n’est pas trop grand, ni trop petit. Je lève mon verre de café – que je vais sans doute récupérer – où je me suis procuré mon Café St-Henri, à la santé des commerçants si patients, des artisans de la Société de développement commercial, de la vision des élus et de toute la population qui mérite bien ce petit trésor de moins en moins caché.
Une promenade s’impose… c’est DEWORS que ça se passe !
