Y a-t-il un autre avenir aux Mosaïques ?

Par Yves d’Avignon

Une récente décision du Conseil de ville de Verdun a récemment statué que l’administration municipale serait amenée à remplacer les fameux aménagements floraux, appelées Mosaïques – comme ce jardin floral à l’angle des 4^e-5^e avenues et du boulevard Champlain -, pour les remplacer par un autre type de ‘‘jardin de vivaces’’, qui nécessiterait moins d’entretien et moins d’heures de travail.

Sur Facebook, la nouvelle a suscité ‘‘beaucoup de réactions de la part des citoyens qui considèrent que ces Mosaïque font partie du patrimoine de Verdun’’. Une pétition pro-Mosaïque aurait même atteint le nombre de 1000 signatures. Dans le langage des journalistes, cette nouvelle pourrait prendre des proportions locales de « VivacesGate » !

Passons à l’ombre des quolibets, pour le moment, et prenons la bienveillante voix de cette « nouvelle du mois » dans un but que le débat ne prenne pas plus d’importance qu’un échange d’un janvier de blanche froidure, à une semaine du prochain Conseil de ville de février

D’un côté, une première Verdunoise, en pamoison devant la plupart des aménagements grandiloquents de notre ville. Ils sont nombreux, depuis une vingtaine d’années à vouloir apprécier dans la foulée les Iris de 2000, 2001 et 2002 et aussi le Premier prix de Mosaïcultures internationales de Montréal au Jardin Botanique (2013).

‘‘En lisant ce qu’un résident de Verdun Citoyen avait posté sur Facebook, ça m’a interpellé, explique Cathy, une citoyenne voulant conserver l’anonymat. Et cette fameuse pétition, je ne comprends pas le geste de la mairesse ! Le fait demeure qu’en emménageant à Verdun, il y a un certain nombre d’années, cette entrée locale était l’une des plus jolies signatures de Verdun. Et depuis lors, j’avais le sentiment que cette épithète locale était ce que Verdun avait de plus beau à offrir, à semer’’, dit-elle en voulant minimiser l’échange qui est rendu sur le point de devenir un débat à plusieurs même si nous n’échangions qu’elle et moi au téléphone !

Et de l’autre côté du jardin, un autre verdunoise que l’on sent capable de très bien sarcler sa zone de fruits et légumes, surtout bien agile de la calculatrice, qui estime que le vœu de la mairesse et d’un certain nombre de citoyens, amènera les Verdunois vers autre chose que les mosaïques, plus ‘‘perrenials’’, une idée mieux conçue pour la diversité et la tolérance environnementale… Et qui réalise que tout coûte de plus en plus cher !

‘’Mon hypothèse, avance cette cinquantenaire que l’on surnommera Betty, c’est que les gens aiment de plus en plus les fleurs et que ça ne va pas aller en reculant ! Peut-être préfèrent-elles plus des fleurs qui reviennent toutes les années – les vivaces ont la propriété de résister aux saisons – et que l’on n’est pas toujours en train de tailler ! Mon opinion est bien personnelle, elle n’est pas du tout scientifique… Mais avec les prix qui ne cessent d’augmenter, ceux de la main d’œuvre aussi, peut-être aurions-nous tenté d’évaluer un certain nombre de tendances nouvelles, « en dehors de notre propre jardin personnel » sur le coût réel de ces Mosaïques et de tirer le meilleur de la situation pour l’avenir… Tout en gardant un Verdun fleuri. ’’

Dans un contexte de citadin, conclut Cathy, une horticultrice qui a deux pouces vert, « on a perdu cette préoccupation d’apprécier tout le soin qu’apportent ces as de la trime et de la pelle enjôleuse. De voir la fleur plus que la forêt, donc un plus beau résultat dans un jardin qui pousse et que la ville sache apprécier le talent qui, il n’y a pas si longtemps, faisait l’envie de la communauté locale. Moi, c’est ça que j’aime dans les Mosaïques et que je ne veux pas voir partir…

Sur les deux rives, on pourrait penser qu’il y a une bonne dizaine de jardins ou Mosaïques qui ornent le paysage de l’arrondissement qui passerait sous le couperet de l’administration ou non, si cette décision était prise par les élus.

Le coin 4^e-5^e-Champlain, les trois entrées sur La Vérendrye qui mènent à Verdun aux ponts des rues Galt, Woodland et Stephens; Viennent ensuite les ‘‘Bonjour, vous entrez à Verdun’’ du boulevard Lasalle, aux entrées Atwater et du Pont Champlain, l’Auditorium et le Quai, et au moins deux autres lieux sur l’Île…