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Mercredi, 17 avril 2024

Vida para amar, Carlos Placeres insufle un 4e album

Texte Carole Pelletier

Il y avait déjà eu la trilogie : A los ancestros, Puro café et Fiesta de Placeres. Maintenant, c’est Vida para amar que l’on peut se procurer sur les plateformes numériques comme YouTube ou Spotify que nous offre Carlos Placeres, ce troubadour d’origine cubaine qui vit au Canada depuis 27 ans. 

Vida para amar est un produit de la pandémie. Forcé à l’inaction comme tous les artistes de scène, Carlos Placeres, auteur, compositeur et interprète, a écrit quelque 50 chansons; il en a choisi 10 pour nous parler de l’importance de l’amour dans la vie. Comme il le dit lui-même « Ce fut une période de réflexion sur la vie et toutes les réponses ont été trouvées dans l’importance d’aimer. Aimer la famille, l’amitié, le travail que nous faisons, la nature, rire, danser, chanter, enfin respirer l’amour pour remercier la vie. »

On y retrouve le fruit de son travail d’ethnomusicologue enthousiaste; cette fois-ci, c’est la Timba, soit la salsa moderne cubaine, qu’il nous propose. Carlos étudie depuis fort longtemps les contextes social et culturel de la musique cubaine qui trouve ses racines en Afrique, en Espagne – principalement en Andalousie, en Arabie. La Timba est une expression musicale urbaine contemporaine qui marie les rythmes cubains et africains, avec des relents de jazz et de soul, entre autres.

Carlos est tout récemment retourné à Cuba, terre de sa naissance et celle de sa famille qui y vit toujours. Il en est revenu le cœur lourd. « La pandémie a frappé durement le peuple cubain, comme partout dans le monde. Mais ça va plus loin. L’économie cubaine est plombée par une de ses crises les plus importantes. En juillet 2021, des manifestations historiques aux cris de  ‘‘ Nous avons faim ’’ et ‘‘ Liberté ’’ avaient éclaté et ont depuis laissé le pays divisé comme jamais. »

Carlos parlait « d’un exode de 4 % de la population au cours des deux dernières années, de la montée de la délinquance, de la difficulté à se procurer de la nourriture et des médicaments. Les gens qui quittent le pays cherchent à capitaliser leurs biens le plus rapidement possible. Les maisons se vendent donc pour des sommes très basses généralement à des étrangers qui peuvent assumer le coût de la vie que peuvent difficilement supporter les Cubains. C’est la situation que le Président Miguel Diaz-Canel tente de redresser. »

« Ce n’est pas facile de laisser sa terre natale dans une situation de plus en plus précaire. »

Au-delà de ceci, que nous réserve 2024 ? Probablement un cinquième album qui se concentrera sur des ballades – des boléros – mais il y a fort à parier que Carlos saura y insuffler ce goût de vivre qui le caractérise si bien et qu’il nous donnera encore envie de bouger et de danser !

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