Un texte d’Ahmed Chetioui
Pour atteindre une qualité de vie, les soins à domicile sont un pilier essentiel des soins de santé, car de nombreux aînés préfèrent rester dans leur propre environnement le plus longtemps possible, et le système de soins de santé du Québec facilite cette option. Les services de soins à domicile comprennent la visite d’infirmières, d’ergothérapeutes, de physiothérapeutes et d’autres professionnels de la santé qui fournissent des soins médicaux et des conseils.
Mais, malheureusement, cette offre disparate n’atteint pas toujours ses objectifs, beaucoup de personnes âgées n’en profitent pas, par manque de ressources au sein des CIUSSS, CISSS et autres CLSC.
Cependant, à Verdun, les équipes médicales et paramédicales s’attellent avec beaucoup de succès à mettre en pratique cette offre de soins.
Il existe aussi un programme de soins palliatifs pour les personnes en fin de vie. Que les professionnels du CIUSSS Centre-Sud de l’île de Montréal peuvent s’enorgueillir d’avoir mis en place, à leur tête, les docteures Deschenes et Gaillardetz. Ce programme vise à offrir des soins de qualité et à assurer la dignité des patients en phase terminale. Les soins palliatifs sont disponibles autant à domicile afin de désengorger les services hospitaliers, qu’en résidence privée, tel qu’au sein de la RPA Maison L’Étincelle, à Verdun, ou dans d’autres résidences privées du même secteur.
Le Québec offre également une variété de résidences pour personnes âgées, allant des résidences autonomes aux établissements de soins de longue durée, en passant par les ressources intermédiaires. Ces résidences offrent un environnement sécuritaire et adapté aux besoins des aînés, avec des services tels que des repas, des activités sociales et des soins de santé. Les établissements de soins de longue durée sont destinés aux personnes ayant des besoins médicaux plus complexes, malheureusement très peu de résidences peuvent accompagner des résidents présentant des troubles neuro cognitifs majeurs (TNCM).
Parmi elles, La Maison L’Étincelle de Verdun est une résidence innovante conçue pour répondre aux besoins spécifiques des personnes atteintes de troubles neurocognitifs tels que la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles apparentés.
Elle a vu le jour en 2018 : sa conception à fait l’objet d’une réflexion et d’un besoin d’offrir les meilleurs soins à des personnes âgées, atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’autres démences. Inspirée du concept « maison Alzheimer » de la Hollande, ainsi un petit café-bistrot, un parc où la nature est verdoyante, une salle à manger comprenant du mobilier tendance, un grand salon avec une télé à écran plat et une bibliothèque remplie de livres et de jeux de société, viennent occuper les espaces de la Maison l’Étincelle.
Tout est fait pour que les résidents, qui sont désorientés dans le temps et l’espace, pensent vivre en milieu urbain, un grand bungalow, avec de fausses fenêtres peut les accueillir lors des visites familiales. Le personnel paramédical ne porte pas d’uniforme. Même chose pour le personnel d’entretien.
La réussite de cette offre de service est basée sur deux principes : des environnements adaptés et un milieu de vie sécuritaire qui promeut l’estime de soi, la liberté, le respect de l’unicité de l’être et la dignité.
Une équipe multidisciplinaire composée de préposées aux résidents, d’éducatrices(eurs), d’infirmières auxiliaires et de bénévoles formés à l’approche cognitivo-comportementale, accompagnent les résidents dans leur quotidien.
La résidence est décrite comme un milieu de vie novateur, elle se compose de trois maisonnées prothétiques distinctes, avec un total de 41 unités. Chaque maisonnée est conçue autour d’espaces communs chaleureux pour répondre à la demande grandissante d’hébergement de haute qualité.
La maisonnée « Jardin est notable pour ses dix unités, sa fenestration abondante et son accès direct à la cour intérieure. Les deux maisonnées occupant le sixième étage, la maisonnée Ethel de treize appartements et la maisonnée Strathmore de 18 appartements, offrent pour la première des services à des résidents qui sont au début de la maladie d’Alzheimer et la seconde des services à des résidents en perte d’autonomie avec peu ou plus de pertes cognitives.
Pour la maison l’Étincelle, la promotion de la qualité de vie est une priorité, avec une approche de stimulation occupationnelle et de loisirs inspirée des tendances néerlandaises, reconnues efficaces par la communauté scientifique. L’environnement physique a été conçu pour réduire les irritants générant de l’anxiété, en mettant en valeur des aspects apaisants comme la nature. Les résidents vivent dans un quartier verdoyant doté, entre autres, d’un espace bistro, d’un magasin général et d’une bibliothèque.
Bien entendu, ses offres de services ont un coût : le gouvernement du Québec propose, certes, diverses aides financières pour les personnes âgées, y compris des suppléments de revenu pour les aînés à faible revenu et des crédits d’impôt spécifiques pour les aînés. Mais cela s’avère insuffisant si le souhait est d’aider les aînés à subvenir à leurs besoins financiers et à réduire les inégalités économiques, car ce genre de service dans le privé est parfois hors des bourses du québécois moyen.
En conclusion, le Québec s’efforce de fournir des soins de santé de qualité aux personnes âgées, en mettant l’accent sur la préservation de leur autonomie, la dignité et la qualité de vie. Le système de soins de santé au Québec qui intègre des services à domicile, des résidences adaptées, des soins palliatifs et des programmes de prévention, est loin d’avoir atteint son objectif. Nous sommes malheureusement encore à discuter de la prise en charge de nos aînés dans des services d’urgence, qui est, pour moi, le pire endroit pour une personne âgée en perte d’autonomie ou en perte cognitive. Il vaudrait mieux offrir un lieu adapté à cette clientèle particulière, tel un service d’urgence gériatrique par exemple.
Le soutien financier aux aînés est insuffisant, si l’objectif ultime est de permettre aux aînés de vivre une vie saine et épanouissante dans leur vieillesse, en favorisant leur bien-être physique, mental et social.
La question qui me taraude : que fera l’Agence de santé pour parfaire un système de santé à bout de souffle ?
Il y a du pain sur la planche pour les gestionnaires, mais tant que règnera la bureaucratie en maîtresse des lieux, nous n’avancerons pas d’un iota, et les mêmes problèmes perdureront. Car il ne s’agit pas de mettre un petit pansement sur un plaie qui est en train de s’infecter, mais d’une réflexion et d’une refonte profonde.