Un billet de Jean-Guy Marceau
Le 14 février c’est la St-Valentin. Fête ultra commerciale qui souligne la journée de l’amour et de l’amitié. Tous les commerçants en profitent pour offrir à leur clientèle des produits spécifiquement dédiés à cet événement. Les fleuristes débordent de clients et de créativité, les chocolateries offrent des petits cœurs aux mille saveurs, des cupidons de tous les formats et des friandises des plus originales aux amoureux qui manifestent leur attachement, petits gestes enveloppés en rouge et blanc.
Moi, je n’ai jamais vraiment accroché à cette journée, peut-être une fois ou deux quand j’y pense… ou trois. Pas besoin d’une fête pour dire à l’être aimé combien sa présence compte pour nous. Quand j’y songe, c’est peut-être un mal nécessaire en ces temps où on a tant besoin d’amour et d’amitié.
Il existe un petit village charmant, niché en Montérégie, tout près de la frontière canado-américaine. Saint-Valentin, 500 habitants de cœur. J’y ai célébré il y a quelques années un 14 février avec quelques amis(es), la fête de l’amitié, sans roses rouges, mais avec beaucoup de plaisir, d’authenticité et de douceurs. Un endroit rustique et vrai à découvrir.
On peut très bien rester ici à Verdun et ouvrir son cœur à ceux qu’on aime. Un petit verre de rouge avec une voisine, une soirée thématique avec sa famille, se taper Pretty Woman sur Netflix pour la xième fois avec sa blonde, faire un casse-tête de chat avec ses petits-enfants, rendre visite à sa vieille mère à la résidence et y rester plus d’une heure, et j’en passe…
Nos cœurs ne sont pas si seuls, souvent tout près, d’autres cœurs s’ouvrent à nous. Il faut cependant être attentifs, ouverts et réceptifs. Cupidon passe rapidement, paraît-il, et il touche de sa flèche magique, même les plus récalcitrants.
Pour ceux et celles qui croient à cette magie passagère et singulière, je leur souhaite bonne chance ; pour les autres septiques comme moi, abonnez-vous à Tinder, à la FADOQ ou au club sportif le plus près de chez vous… On ne sait jamais, vous chanterez peut-être dans les prochains jours, et ce légalement, dans un karaoké : ‘‘Y a de l’amour dans l’air.’’
Entre-temps, vous pouvez vous tricoter un petit cœur après neuf heures et le déposer dans votre lit en guise d’oreiller ou de confident.