Si ma mère était encore de ce monde, elle serait contre cette vile guerre et m’aurait encouragé au féminisme de 2023, celui qui enseigne la continuité de l’égalité des sexes, ce vrai égal à égal ! Ne s’inquiéterait plus de l’ancienne journée marketing de la femme. Serait fière de comptabiliser les droits des femmes. Comme celles qui n’ont pas encore atteint ce droit fondamental d’égalité, comme ceux des personnes non-binaires… attaquées de partout dans le monde.
Un symbole, m’aurait-elle exprimé, « dans un contexte de transformations souhaitées, d’instabilité persistantes, de remises en question des acquis, un symbole qui signale encore toute sa pertinence. Elle continuerait d’entonner le chant des résistances et autres ralliements, d’entendre un appel plus prononcé à la lutte « aux hommes » (féminicide, violence physique, etc.), à vivre librement et sans discrimination, ouïr les mots scandés par nos aïeules, nos sœurs et nos alliées – hurlés dans les rues, collés sur les murs, murmurés dans nos intimités, ressentis au plus profond de nous-mêmes », et vivre avec le droit à l’éducation, à la propriété… (merci FTQ).
Et je pleurerais aussi devant l’urne de mon père, décédé ce même jour il y a neuf ans le 8 mars. Lui qui m’aurait fait sourciller que la femme mariée « n’a pas plus de droits qu’un enfant mineur ».
Yves d’Avignon