Reportage de Jean-Baptiste Loubert
Les drones ont toujours eu cette réputation d’outil dédié à l’espionnage. « C’est vrai qu’initialement, les premiers drones avaient pour vocation d’espionner l’adversaire, tout en limitant les risques, explique Jean-Baptiste Loubert en préambule de ce reportage. Cette image colle toujours aux drones, qui sont pourtant, dans le domaine civil, très utiles. Par exemple pour prendre des photos aériennes, réaliser des inspections de façades, d’égouts, de lignes électriques, des reproductions en 3D de bâtiments ou de structures, ou encore pour aider les pompiers et les premiers secours, etc. »
Depuis Icare, il faut vraiment réaliser à quel point cette révolution a des ailes… « Les drones sont là pour rester ! Et nous ne voyons encore que la partie émergée de l’iceberg quant aux différents usages et services qu’ils peuvent rendre. »
« Quand je fais décoller mon drone
à Verdun et à l’ÎDS, sachez que
je dois suivre des procédures
très strictes en fonction
de la masse du drone
et de l’endroit
où je me trouve. »
À Verdun, deux cas de figure : « En utilisant un drone de moins de 250 grammes, je fais attention où il vole, éviter tant que possible de voler au dessus des passants et des voitures, ne pas mettre personne en danger. Je le garde toujours à vue, à moins de 120m de hauteur. »
« Si je vole avec un plus gros drone en poids, je dois veiller à la sécurité de tous. La mission est d’emblée une opération avancée ; je dois suivre toute une procédure pour voler (permis de pilote de drone, immatriculation de l’engin, faire une demande d’occupation de l’espace aérien, notifier le moment du décollage et de l’atterrissage à NavCanada. »
YulDrone.ca : une école de pilote de drone à Verdun
Née il y a tout juste un an, l’école de pilote de drones YulDrone a pour vocation de sensibiliser les futurs pilotes de drone au respect des lois et des règlements de sécurités essentiels. « Car si piloter un drone est (presque) aussi facile que de conduire une auto, ce n’est pas pour autant que vous serez tout de suite un pilote expérimenté, et que vous volerez dans la légalité. »
Chez les pilotes de drones, on a deux adages : « Tu n’es pas un pilote de drone tant que tu ne t’es pas crashé. » On s’entend que de crasher son drone n’est jamais une expérience que l’on attend avec impatience, mais c’est toujours une expérience enrichissante (sauf pour le porte-monnaie). « Chose certaine : 100% des pilotes expérimentés se sont crashé. Moi inclusivement. »
Conseils pour les futurs pilotes
« Si vous souhaitez (vous) offrir un drone pour le vendredi noir ou pour le temps des fêtes, contactez-moi avant tout. Je pourrais guider sur votre choix, et si vous le souhaitez, je pourrais vous accompagner pour votre premier vol. »
Et pour ceux qui se disent : Pourquoi investir dans une formation ? Je peux très bien me débrouiller tout seul ! « Un crash prématuré de votre drone vous coûtera toujours beaucoup plus cher qu’une formation. » Et c’est sans compter les risques que vous prendrez et que vous ferez prendre à votre entourage. Ce ne sont pas des jouets.
Notes
« Il y a quelques temps, j’ai créé un compte Instagram. Cela vous donnera une petite idée de ce qu’il est possible de faire avec des drones : @verdun_drone.
Si vous désirez plus d’informations
yuldrone.ca@gmail.com
Site web www.yuldrone.ca
Ma dernière vidéo (FPV – moins de 250 grammes)
- Les quatre photos au centre du reportage sont l’œuvre de Nikolai Chernichenko.
