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Dimanche, 16 mars 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
NOUVELLES

Pas fauve la paruline

Paruline jaune
Setophaga petechia
Yellow warbler
Ordre des Passeriformes
Famille parulidés

Par Mario Lefebvre
Collaboration spéciale

La paruline jaune est facile à identifier. Anciennement appelée fauvette, cette dernière arbore un jaune doré sur tout le corps et même jusqu’au bout de sa queue. C’est un passereau migrateur qui vit partout au Québec et se reproduit même en Alaska et le long des Aléoutiennes. C’est une grande migratrice. L’hiver, certains individus s’exilent au Mexique ou au Pérou, d’autres demeureront en Caroline du Sud et on les retrouve aussi dans les Caraïbes et au nord-est des États-Unis.

Le mâle et la femelle sont semblables, mais le premier a des stries rousses sur la poitrine et les flancs. La femelle possède une livrée (le plumage) plus terne et a le dessus du dos verdâtre. Les stries de sa poitrine sont très discrètes ou elle n’en possède tout simplement pas. Le bec de la paruline jaune est fin et courbé, ses yeux sont noirs tout comme son bec. Quelques stries noires sont visibles sur ses rémiges et le long de sa queue.

Les caractéristiques de son chant sont un chip doux et clair. En vol, elle lance un petit zeet. Son chant est clair et vif : tseet-tseet-tseet-sitta-sitta-see. Pour défendre son territoire, elle lâche un hiss. C’est surtout le mâle qui chante durant la période nuptiale ; il compose trois mille sons différents pour attirer la femelle et cette dernière fait entendre un chip à la fin du chant émis par le mâle.

La paruline jaune se pose au sommet des buissons. On la retrouve parmi les saules et les aulnes, souvent nichée près des zones marécageuses et humides, là où elle trouve sa nourriture en abondance. Donc en bordure du fleuve St-Laurent, à quelques pas de nos demeures, nous avons le bonheur de la voir sautiller d’un arbrisseau à l’autre en quête d’un arthropode, d’une araignée, d’une chenille ou d’un insecte, des aliments riches en protéine pour elle et sa progéniture. Au printemps, la femelle tissera une coupole faite de brindilles, d’écorces, de poils et de duvets. Le mâle nourrira la femelle pendant la couvaison qu’elle fera seule. De trois à cinq œufs blancs tachetés de violets pâles en résulteront.

La paruline jaune est menacée par une grande variété de prédateurs qui volent les œufs et dévorent les oisillons au nid. Faucon, aigle, belette, écureuils roux, ratons laveurs, serpents et chats domestiques en font souvent leurs proies.

Dans les derniers jours, j’ai eu la chance d’en apercevoir quelques-unes près de chez moi et, à tout coup, mes yeux sont grand ouverts pour s’émerveiller de son jaune vif et, surtout en période nuptiale, sa couleur est tout simplement magnifique. Voyez en images combien cet oiseau se présente tout en contraste.

Ornithologues et amateurs de ce monde ailés, préparez-vous aux chroniques estivales, plusieurs oiseaux fascinants se trouvent sur notre chemin bordé d’espaces verts merveilleux.

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