Par Mario Lefebvre
Collaboration spéciale
Photos Mario Lefebvre
Oriole de Baltimore
Icterus galbula
Baltimore oriole
Ordre des passériformes
Famille des ictéridés
Au mois de mai, les oiseaux migrateurs reviennent d’un long voyage, souvent pour y tisser leurs nids. C’est le cas de l’oriole de Baltimore qui se promène entre l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord. Du Mexique, en passant par la Floride à la Nouvelle-Angleterre, et aboutissant au Québec au printemps, ce merveilleux passereau se fixe aux arbres telle une orange Sunkist !
L’oriole de Baltimore, mâle, a la calotte toute noire, le dessus de la queue noire ainsi que les ailes striées de blanc. La livrée (plumage) est complètement orange vif, d’ailleurs c’est le seul oiseau vraiment orange qui vit au Canada à part le merle, qui présente un orangé couleur brique, mais celui-ci n’a pas l’effervescence de l’oriole.
La femelle à une livrée brun-roux et n’a pas la calotte noire comme celle du mâle, tous deux font une charmante paire. Ce couple d’orioles restera ensemble pour la future nichée. Le mâle fera sentir sa présence en émettant des vocalises pour éloigner ses rivaux, tandis que la femelle construira le nid avec les matériaux que lui apportera le mâle. Dans l’espace d’une semaine, parfois deux en temps pluvieux, la femelle aura terminé le nid. Pour se faire, elle tissera de minces brindilles fines formant une poche suspendue à 20 mètres du sol, elle accrochera cette œuvre d’art dans un grand arbre comme l’érable, l’orme ou le peuplier.
Tout au fond de cette cavité tissée de toutes pièces, quatre à cinq œufs y seront couvés pour une période de quinze jours. Le mâle oriole ainsi que la femelle nourriront les oisillons d’insectes et de fruits séchés. Quelques semaines et les petits voleront de leurs propres ailes. Adultes et juvéniles seront friands du nectar produit par les fleurs trouvées dans les bosquets et buissons.
Le chant de l’oriole de Baltimore va comme suit : pidou tioudi tioudi tiou et des cris signalant son arrivée : un ‘‘vîte’’ enroué et claironnant.
Pour apercevoir l’oriole de Baltimore dans votre cour ou au jardin, invitez-le en sortant vos zestes d’oranges coupées en de fines tranches ou en gros quartier et suspendez-les aux branches ou sur un piquet. Les orioles se plairont à se nourrir de la pulpe des oranges et s’amuseront à vous répondre si vous sifflez.
En conclusion, nul ne peut rester indifférent devant la beauté de l’oriole de Baltimore. Cette orange presque juteuse se balançant au faîte des arbres les plus majestueux, vous enivrera de belles couleurs et vous fera apprécier la nature qui vous entoure.