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Mercredi, 23 avril 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
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À tires d’ailes !

Martin pêcheur d’Amérique
Megaceryle alcyon
Belted Kingfisher
Ordre Coraciformes
Famille Alcedinadés

Photos et texte par
Mario Lefebvre

Entrons par la grande porte et envisageons des images et un texte du martin pêcheur d’Amérique. Et toute la beauté de cet oiseau bleuté. Ce fascinant oiseau se reconnaît par sa double huppe hérissée, débutant au nez et se terminant à la nuque. Cette huppe s’hérisse ou se replie sur sa tête. Il a le dos bleu, et un collier blanc qui remonte sur les côtés latérales de sa tête. Son ventre est blanc et sur son poitrail, il possède une bande bleue triangulaire qui pointe vers le bas.

Le martin pêcheur est court sur patte, il possède une tête et un cou disproportionnée par rapport au reste du corps qui est petit et trapu. La portée de son bec est aussi longue que la longueur de sa tête et de forme conique. Sa queue est courte de couleur grise et est barrée de blanc. Avec ses ailes pointues, il vacille dans l’air et vole à tire d’ailes.

« Fait intriguant, la femelle possède une bande rousse au niveau de la poitrine, ce qui est rare chez les oiseaux, généralement, le mâle est plus coloré que la femelle. » 

On retrouve le martin pêcheur partout en Amérique du Nord et en Amérique centrale, ainsi qu’à l’Équateur, en Colombie, au Venezuela et en Guyane. Parfois poussé par les vents d’Atlantique, il est déporté au Portugal jusque dans les Açores. C’est un oiseau migrateur puisqu’il dépend de sa nourriture qui se trouve dans l’eau. Hors, son choix de nourriture par excellence sont les petits poissons.

Juché sur une branche près de l’eau, il s’y installe patiemment en guettant de son œil vif les poissons qui se rapprochent de la surface de l’eau. Dans un élan d’ailes, il détale à la vitesse de l’éclair, en se jetant sur sa proie tête première dans l’eau. Une fois son alevin (petit poisson) attrapé, il revient au même endroit sur cette branche, en tenant le poisson dans son bec, il le frappe droite-gauche sur la branche pour l’assommer. Dans un geste rapide de son bec, il lance son butin dans les airs et l’attrape le bec ouvert pour l’avaler.

Lorsque les poissons deviennent une denrée rare, notre martin pêcheur se nourrit de batraciens, de crustacés, de mollusques, de petits reptiles, de petits mammifères et d’insectes. Il est à noter qu’il régurgite sous forme de boulettes les parties non digérable à son alimentation, plumes, poils, os, cartilages, etc. Le martin pêcheur niche au sol et se creuse un trou dans les berges près de l’eau, où il peut en permanence avoir l’œil sur les poissons qui y vivent.

C’est un oiseau monogame, la femelle et le mâle construisent un nid dans une terre argileuse et au fond de cette cavité, la femelle y pond ses œufs. Tous deux, participeront à la couvaison. Entre cinq et huit œufs en résulteront. Aux aurores, le mâle s’investira dans la partie diurne de la journée pour couver ses petits, tandis que la femelle couvera sa portée la nuit. Au bout de vingt-cinq jours, les oisillons ayant resté au nid, feront leurs premiers déplacements aériens mais resteront près des adultes à se faire gaver durant une cinquantaine de jours. Le martin pêcheur enseignera à ses petits Martins, tous les rudiments de la chasse à vue, puisque les envolées fastueuses de ce dernier, requiert une agilité acrobatique.

En terminant, le martin pêcheur est un bel oiseau fascinant, car il se laisse admirer dans un étang, près d’un cours d’eau ou en aval du seuil d’une rivière.

Autres façon de pêcher, il guette sa proie avec avidité et se lance en voltige, faisant du sur place à 15 mètres d’altitude et quand le poisson est dans sa mire, il s’élance tête première dans l’eau et laisse une tracée de bleu iridescent dans l’air, et gobe en dessous de l’eau son poisson.

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