Un enthousiasme de création, une émotion artistique au bout des doigts : c’est ce que la peintre Manon Miron dégageait le mieux lors d’une première rencontre au Fréjus de la rue Bannantyne, en 2002. Et plus récemment, à la mi-juillet, en visitant son atelier-jardin-maison qui lui appartient à Verdun. Il y a 20 ans, Manon puisait déjà son inspiration divine d’artiste sur le point de créer l’explosion théâtrale ! C’est l’image vieille de 20 ans qui m’a rajeuni au sortir de chez-elle.
Il y a d’abord eu des échanges culturels créateurs autour du Café. Et le maniement de l’argile, « enseigné par elle», pour être certains que nous tous, une quinzaine d’habitués du 5433 Bannantyne, réussiraient à créer une prochaine œuvre.
« Peindre et jouer d’Art », c’est ce qu’elle a fait germer durant toute sa vie comme artiste. « Le plus difficile pour un jeune, un adulte ou un ainé qui commence à gribouiller, c’est de savourer l’instant même que le dessin se crée, sans arrière-pensée ». Aussi, « de se trouver un style », continue-t-elle. « Ce n’est pas d’imiter l’autre, ni de le copier. Après l’ABC, il faut penser au D et offrir des techniques rassurantes à l’élève dans le but de faire ressortir les forces du dessin, ce qui lui vient le plus rapidement à l’esprit quand il dessine. »
Verdunoise depuis toujours, Manon Miron a fréquenté les mêmes écoles de l’arrondissement depuis ses années du secondaire. Ensuite viendra la passion de voyager pour se « faire soi-même » Partout, incluant le Kenya, la Polynésie, les Indes, le Népal, le Pérou, les Antilles, l’Italie… tous des lieux pour aller rencontrer des humains créatifs, assimiler l’art des uns et apprendre et concevoir celui des autres…Vient ensuite le plaisir d’aider les gens à recevoir… autour d’eux !
Pour ce qui est de l’apprentissage offert aux participants, « j’aime mieux aujourd’hui parler d’atelier de peinture. La nuance est importante, explique Manon. Je suis une personne qui peint la spontanéité, je ne veux rien freiner, au départ, l’esprit créatif des gens. S’amuser à peindre et peinturlurer, leur offrir ce que l’on s’attend d’eux. Et j’ai l’impression qu’il ne faut absolument pas ‘tuer l’élan créatif’. Mais bien encourager librement l’expression, sans entrave de règles, de modalités et de techniques inutiles, qui sont plutôt un support, une aide à la création. »
« Je n’aime pas être arrêtée par les règles. Évidemment que ça bloque l’élan. C’est beaucoup plus facile de regarder ce que les personnes sont capables de faire, de repérer leurs forces et de les orienter avec ce qu’ils aiment le mieux… »
« Et après, quand ils auront atteint une belle dextérité et auront commencer développer leur style, ils seront fiers de ce qu’ils auront accompli. »
Atelier Manon Miron – manonmiron@hotmail.com