Texte de Carole Pelletier
Le vendredi 19 avril 2024, Juan Raggo signait le mythique Livre d’or de Verdun en présence de quelques amies, de la mairesse Marie-Andrée Mauger et des conseillères d’arrondissement Kaïla Munro et Céline-Audrey Beauregard. Depuis l’an 2000, ce gros pavé est glissé exceptionnellement hors de son étui pour honorer des Verdunois qui ont contribué de façon significative à la communauté.
Pour l’occasion, tout est convivial dans le bureau de la mairesse, des conversations à bâtons rompus au café et aux petits biscuits partagés. La lumière est belle et, durant cette demi-heure d’échanges, ce sont des brides de vie et de carrière qui font surface : « Je suis architecte de métier », ou lorsque Juan explique avec plaisir l’oxymore qu’il s’est plut à glisser dans son œuvre « Comment finir ce que je n’ai pas commencé » – « C’est une contradiction qui s’est imposée à moi lorsque, devant ma fenêtre, je voyais tous ces gens courir ou s’agiter, souvent sans but précis. »
Cet artiste réservé qui compte maintenant ses 80 printemps se retire du milieu, et, pour ses amis, voisins et admirateurs, il ne leur reste qu’à lui témoigner leur reconnaissance et leur amitié.
Juan Raggo est un artiste canadien d’origine chilienne, arrivé au Québec en 1974, à la suite d’un cruel choc politique, en septembre 70, renversant le gouvernement du pays de sa naissance ; depuis lors s’écrivent, se peignent, se gravent de grands pans de son œuvre en filigrane…
« Un plaisir pour les yeux, une douceur pour le cœur et l’âme, une symphonie à l’oreille et une vérité pour l’humanité en soi. »
Manon Miron, peintre