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Samedi, 25 janvier 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
NOUVELLES

L’importance des proches aidants

Ahmed Chetioui
Collaboration spéciale

La présence des proches aidants pour le bien-être psychologique des résidents dans les milieux d’hébergement est primordiale, voire indispensable.

Toutefois, Ahmed Chetioui était certain que nous étions plusieurs dans le milieu de la santé à sous-estimer leur importance pour leur santé physique et leur taux de survie, il a fallu que cette pandémie bouscule nos façons de faire, passant de la liberté de choix au tout sécuritaire, éloignant toutes personnes susceptibles de propager le virus dans nos milieux, oubliant que nos résidents viennent de la communauté, on eu une vie avec tous les risques qu’elle peut comporter, sanitaire ou sécuritaire….

Plus que jamais, l’isolement social est reconnu comme un facteur de risque pour la santé psychologique. Dans une étude ontarienne réalisée auprès de plus de 67 000 résidents, les chercheurs ont démontré que les résidents qui n’avaient pas un proche aidant ont eu un excès de mortalité de 35 %, en comparaison de ceux qui avaient de proches aidants, durant la pandémie.

Au-delà de ce résultat, ne doit-on pas revoir nos façons de faire et nous motiver à toujours donner plus de place aux proches des résidents dans les milieux d’hébergement ? Il faut leur faciliter l’accès aux résidences, tout en gardant à l’esprit la sécurité et le bien-être de tous.

Ceci m’emmène à parler aussi des confinements qu’on impose encore à nos résidents, sous prétexte de les protéger et protéger ceux qui les entourent, et ce, malgré une triple vaccination, une absence de symptômes, mais surtout une incompréhension de la part du résident. Et de surtout de la part des autorités compétentes, qui ne réalisent pas que confiner, isoler, priver une personne malade de sa liberté, ne fera qu’aggraver sa pathologie et la rendre plus dépendante.

J’en viens à conclure que, pour les résidents qui présentent une pathologie neurodégénérative, avec des troubles cognitifs, nous devons adapter nos façons de faire, accepter le risque et les laisser choisir, ils vivent sur du temps emprunté, privilégions leur qualité de vie, en préservant leur santé mentale, mais aussi leur santé physique, ils ne s’en porteront que mieux.

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