Une exposition de Lisette Tardy à l’École de musique de Verdun
Un texte de Marek Zielinski
Recherche de Luz Garcia de Zielinski
L’école de la musique de Verdun et l’artiste-peintre Lisette Tardy récidivent pour nous offrir cette année encore une exposition qui promet de devenir l’événement culturel de l’automne à Verdun. Le 14 novembre, plusieurs toiles de Mme Tardy seront accrochées dans la grande salle d’attente, fraîchement rénovée, de l’école (5601 Wellington). La directrice, Mme Yolande Gaudreau, a eu un coup de foudre pour l’art de la peintre verdunoise et souhaite répéter le succès de l’année passée, qui s’est soldé par plusieurs ventes des toiles exposées. Ce partenariat est né tout simplement autour d’un café après une rencontre fortuite entre Lisette et Yolande.

L’infini à nos pieds
L’exposition à venir, sous le titre de Rêveries d’un fleuve, explore encore et toujours cet espace sacré qu’est le fleuve, qui demeure l’inspiration capitale de Lisette. Pour paraphraser l’infâme Louis-Ferdinand Céline, auteur du roman Voyage au bout de la nuit : un fleuve, c’est l’infini à la portée de nous tous. Ne dit-on pas, comme nous le rappelle Lisette, qu’on remonte le fleuve comme on remonte la mémoire ? Le St-Laurent, c’est le temps dans sa forme matérielle, tangible. Ce qui interpelle dans les toiles de Lisette, c’est la présence et la notion du rythme : chaque coup de pinceau est une seconde soustraite au temps, à ce tyran infaillible. La surface d’une toile est un espace rare, le seul peut-être, où une liberté quasi totale peut se concevoir. Et cette liberté, Lisette la désire et la recherche avec une passion ranimée par le confinement et les contraintes du Covid-19.
L’exposition
Les rêveries d’un fleuve
à compter du 14 novembre
à L’École de musique de Verdun
au 5601 rue Wellington.

D’un fleuve à l’autre
Après presque trois décennies d’immersion dans l’art sous le ciel de Paris, Lisette a retrouvé ses racines et son fleuve. La Seine, corsetée comme une Parisienne de la Belle époque dans son lit de pierre, n’a jamais vraiment constitué une inspiration significative pour les peintres de Paris. Le Saint-Laurent par contre, avec ses dimensions mythiques, a su faire vibrer en Lisette toutes les cordes de son âme. Deux infinis qui se fécondent mutuellement : la créativité humaine et celle de la nature. Mais quel déséquilibre – s’offusqueront certains ! Un fleuve impérial d’un côté, une toile de l’autre. Pourtant, un fleuve se raconte. Son vrai lit, ce sont des milliers de vies qu’il touche et qu’il change. Lisette Tardy est une conteuse hors pair, au parfait diapason avec son St-Laurent vénéré, un espace sacré qui l’inspire, l’apaise, la définit.

Des coups de pinceau pour faire jaillir la lumière
Être ou ne pas être – Lisette Tardy a fait son choix : elle est du côté de la vie, de la lumière. Dans ces temps de l’obscurité, de la guerre barbare qui la touche directement à travers les amis artistes, la création est un acte de résistance, un contrepoids à l’absurdité du monde. Écoutons nos artistes, leurs voix sont souvent perdues dans la cacophonie médiatique, mais ils disent toujours une vérité.
Pour mieux connaître l’œuvre de Mme Tardy, visitez le site de la Galerie Richelieu avec laquelle elle collabore depuis plusieurs années : site des toiles de la Galerie Richelieu