Pic flamboyant
Colaptes auratus
Northern flicker
Embranchement chordata
Ordre des piciformes
Famille picidae
Par Mario Lefebvre
Pour cette première semaine estivale, couleurs et textures sont au menu avec le pic flamboyant. Cet oiseau migrateur, pour les individus vivant dans la portion Nord du pays, est le deuxième plus grand de la famille des pics, c’est son cousin le grand pic qui remporte la palme des grands pics. Le pic flamboyant possède des caractéristiques qui sont propres à lui.
En premier lieu, rares sont les espèces de pics qui se nourrissent au sol ; le pic flamboyant le fait. Il est le seul aussi en Amérique du Nord qui migre vers les pays chauds, les autres familles de pics d’Amérique du Nord passent l’hiver chez nous. Cuba, Mexique et les Îles Caïman sont les pays où il a été observé.
Le pic flamboyant porte bien son nom, il a une livrée ou plumage brun café, son dos est doré et barré de noir. Son ventre est blanc crème grivelée de brun. Son croupion est blanc et ses rectrices sont dorées. Sur la poitrine, une tache noire bien définie et sur la nuque, un cœur rouge-écarlate se dessine sur le gris de sa tête.
À constater qu’en image, le pic flamboyant est un oiseau multicolore. Chez la femelle, la moustache est noire et chez le mâle elle est rouge. Cette similarité se retrouve aussi avec son plus proche voisin, le grand pic. Comme la majorité des pics, le flamboyant niche dans la cavité d’un arbre qu’il martèle à coups de bec. La femelle et le mâle participeront tous deux à la couvaison des œufs. De six à huit coquilles blanches luisantes en résulteront.
Il faudra attendre une quinzaine de jours pour voir naître les oisillons qui prendront leur premier envol au bout de vingt-cinq jours.
Le pic flamboyant se nourrit majoritairement de fourmis qu’il déniche en tambourinant le sol de son bec puissant et quelque peu arqué. Une particularité bien à lui est de se servir des acides sécrétés par les fourmis lors de son toilettage pour se débarrasser des parasites. Ce phénomène s’appelle en anglais l’anting.
En français, le terme utilisé est fourmiller. Pour capturer les fourmis, notre pic flamboyant se sert de sa langue qui s’enroule autour de son crâne et se déploie de cinquante millimètres au bout de son bec. Grâce à cette longue langue qui s’étire, il peut attraper sous la terre les larves nutritives et riches à son alimentation. Une partie de sa diète est constituée d’insectes, de papillons, de mouches, de coléoptères, d’escargots et bien évidemment de fruits, de baies et de graines diverses.
Le cri du pic flamboyant est un kiou aigu et pénétrant. Le chant est une longue suite de kwi kwi kwi kwi kwi puissants qui peut se faire entendre pendant une bonne quinzaine de secondes.
Avis aux intéressés, j’ai observé et photographié le pic flamboyant sur mon terrain, en bordure du Saint-Laurent, au parc Angrignon, ainsi que dans les terrains boisés de l’hôpital Douglas. Pour terminer, j’espère que vous aurez l’œil et l’ouïe aiguisés afin de faire la rencontre de notre beau pic flamboyant.