Dans un univers scolaire de 1ère année, à Notre-Dame-de-la-Garde,
une institutrice enseigne aux jeunes les rudiments de l’hydroponie.
« Semer aujourd’hui pour un meilleur demain. »
Texte Yves d’Avignon
Images fournies par Andrée-Anne Rivard
Aux premiers coups d’œil, voici une école primaire de Verdun comme les autres. Dès après le corridor d’entrée, un inouï constat fait place à cette «formidable machine à créer des jardins». Vient de naître, aux yeux de l’invité reporter, tous ces efforts amplement éducatifs de l’institutrice Andrée-Anne Rivard, et de sa directrice Julia Wellens, malheureusement retenue par ce jour ensoleillé !
Devant nous, une gentille machine à bichonner légumes, fleurs et autres plants et issus du jardin – qui a l’air de deux congélateurs de six pieds superposés – et qui fait œuvre d’enseignement pour ces jeunes de 6 ou 7 ans. De fait, parlons sainement d’un réel potager hydroponique de marque Vireo, « un système clé en main créant un environnement stimulant et permettant aux élèves de se connecter avec la nature et d’apprendre des habitudes de vie… » Une machine à voyager parmi les aliments qui poussent ici, dans la classe, qui a toutes les affinités de transformer l’enseignement avec une meilleure méthode pour les jeunes… Le français et les matchs inclus !
« Ça fait un an que l’on peut disposer de cette superbe serre. Toute cette perspective est née de la volonté de notre directrice, explique la gentille Andrée-Anne. Elle embarque dans mes projets même si ceux-ci sont de grande envergure. Et je viens justement d’apprendre que ce programme sera reconduit pour deux autres années… »
« C’est un nouveau concept, avec cette fonction hydroponique, son eau, ses nutriments bien choisis, sa lumière non discordante et intérieure, qui donnent des résultats inimaginables. – C’est tellement zen !
Un bassin inférieur est inclus, des semences que les jeunes insèrent miraculeusement dans une petit tas de laine minérale, de l’eau filtrée fait son œuvre, une pompe que l’on contrôle avec les bonnes instructions, des leçons pour le prof qui a tout en mire, comme si elle professait de son jardin d’Eden.
« Hier (le vendredi 24 mars), les parents sont venus se procurer les légumes, la corne d’abondance, j’vous dis. Un jardin du mois de mars devenu toute-saison. Ça sentait l’été dans la classe et aux alentours. »
Ça, c’est la pouponnière de mousse, là où les semences sont insérées pour créer la germination, me dit-elle, parmi trop d’instructions pour un élève trop mature ! Même le soleil n’a pas l’air artificiel.
Les jeunes font vraiment leur classe de cette superbe façon. « Vous devriez les voir quand ils conjuguent la petite pince et la semence pour la faire germer. » Les petits participent à tout ce qui se passe. « Et les résultats ! Notre bar à salade était de toute beauté, les feuilles étaient tellement fraiches », ajoute Andrée-Anne.
Le mot clé de cette leçon de première année s’appelle Vireo. « On a beau dire, ça prépare sans doute les jeunes à l’autosuffisance. »