Un texte de Pierre Lussier
Photos Jack Northon
Une marche d’appui réunissant des organismes communautaires et des grévistes de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), notamment de l’Hôpital de Verdun et du CLSC de Verdun, a eu lieu mercredi dernier dans les rues de Verdun.
Plus de 350 personnes ont participé à cette manifestation, nous a-t-on dit, afin de défendre les services publics en appuyant les travailleurs souvent tentés de quitter leur emploi dans le réseau public de la santé en raison des mauvaises conditions de travail. De plus, les manifestants ont voulu exprimer leur opposition à la loi 15 appelée réforme Dubé adoptée la semaine dernière sous bâillon. Cette loi fait craindre un appel toujours plus grand au privé dans le secteur de la santé. Des membres de Québec Solidaire étaient présents.
Rappelons que la loi 15 prévoit la création d’une agence de la santé autonome, perçue par les syndiqués comme une centralisation accrue du réseau de la santé, alors que le ministre de la Santé Christian Dubé affirme que sa réforme rendra le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Le réseau de la santé a connu une multitude de réformes depuis une vingtaine d’années, dont la réforme Barrette qui a conduit à la création des CIUSS, les centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux. En marge de ces bouleversements, les infirmières de l’Hôpital de Verdun ont changé d’allégeance passant de la CSN à une nouvelle fédération, la FIQ.
Respect des services essentiels
Les centres hospitaliers tels que l’Hôpital de Verdun et le CLSC de Verdun sont assujettis à l’obligation d’établir des services essentiels en cas de grève, d’où la nécessité d’une entente entre la direction et les syndicats des employés de l’institution.
En pratique, les syndiqués peuvent être en grève dans une proportion qui va de 0 à 50 %, assurant constamment la présence de personnel. Sans généraliser la situation, des syndiqués de la santé travaillant à Verdun et Saint-Henri nous ont expliqué qu’ils touchaient 80 % du salaire payé par l’employeur actuellement, compte tenu des pertes pour les heures de débrayage.
En espérant ne heurter personne en abordant ce conflit interminable qui suscite des tensions sociales et des divisions dans la société, souhaitons-leur un retour au travail satisfaisant pour tout le monde avant les Fêtes.