Un billet de Jean-Guy Marceau
Une création littéraire de Lou Drouin
C’est l’Halloween à Verdun comme ailleurs. Les rues et certaines ruelles de l’arrondissement sont follement décorées et particulièrement animées. Une nuit de rêve pour les enfants… il fait si beau. Une meute de sorcières, de lutins, de zombies et de robots frappe aux portes.
Un été qui n’en finit plus, comme une caresse interminable qui réconforte l’âme en ces temps difficiles. Dehors les arbres nus dévoilent avec impudeur leur crainte d’un automne éminent. Le fleuve est vert bouteille, il poursuit sa course et repousse l’inévitable. Même les oiseaux affolés boudent le sud, comme nous, ils ne comprennent plus rien. Changements climatiques obligent.
Pourtant novembre est bien arrivé, il s’installe comme un lutteur sumo sur le tapis de la vie. Bientôt les intempéries, la grisaille, le froid. Depuis quelques semaines, la Well s’est à nouveau offerte aux automobilistes empressés, moi c’est à pied que je préfère la visiter.
Plusieurs passants frileux recherchent la chaleur des cafés verdunois, d’autres attendent l’heure du lunch et profitent de l’accueil légendaire de nos restaurateurs. Les magasins commencent déjà à flirter avec Noël, ça j’aime moins, mais bref…
C’est la vie, la vie, rien de plus, dans la quiétude du quotidien. On constate tous et toutes muets, la dormance des jours, les nuits longues et apaisantes et l’odeur singulière d’une saison en gestation. L’automne est bien là avec son manteau de feuilles et ses bottes de pluie, facile à reconnaître, il se déplace lentement et revêt les couleurs de l’ennui pour certains et de sérénité pour d’autres.