« Aimez-vous les jeunes », a lancé amicalement Brigitte Lebreton, directrice de L’Ancre qui nous a reçus dans ses locaux ? Cet organisme aide les jeunes à bâtir leur avenir en soutenant la persévérance scolaire depuis plus de 30 ans.
Texte Pierre Lussier
L’Ancre des Jeunes a été secouée comme tous les organismes communautaires par la pandémie qui a obligé ses dirigeants à trouver les moyens d’offrir des services sans compromettre la santé de chacun. Au moment où la COVID n’est plus qu’un mauvais souvenir, que l’on cherche à oublier, les appels à l’aide se multiplient dans nos écoles. On a besoin de L’Ancre et de ses différents programmes et services pour les jeunes.
Rappelons qu’actuellement il manque plusieurs animateurs bénévoles pour les ateliers en musique, photographie, ébénisterie et vitrail. En visitant les locaux de L’Ancre en compagnie de la coordonnatrice des programmes Nataly De Biase, nous avons constaté que certains équipements, notamment dans l’atelier de menuiserie et d’ébénisterie, ainsi que la chambre noire en photographie, ne servaient pas en ce moment… faute d’animateurs et d’animatrices.
Notez pourtant l’importance des ateliers qui complètent l’aide aux devoirs. Ces ateliers sont très appréciés des jeunes qui se découvrent des habiletés et qui développent ainsi de l’estime de soi. Prenons par exemple tous ces objets exposés dans les ateliers de pyrogravure et d’émaux sur cuivre qui sont la fierté de ces jeunes artistes. Vous étiez ébéniste ou menuisier et vous êtes aujourd’hui retraité, venez apprendre aux jeunes quelques secrets de votre métier.
Pédagogie et psychologie font bon ménage
L’Ancre offre des programmes qui s’appuient sur deux axes principaux : la prévention du décrochage scolaire chez les jeunes du primaire, et le soutien aux raccrocheurs pour les élèves du secondaire. Ceux-ci sont pris en charge par des enseignants spécialisés dans les matières enseignées dans nos écoles. Les programmes s’inspirent de l’expérience pédagogique des fondateurs de L’Ancre et de tous ceux et celles qui travaillent au sein de l’organisme.
L’Ancre compte une dizaine de salariés et plusieurs bénévoles.
En prévention, L’Ancre reçoit des élèves de 6e année principalement des écoles Notre-Dame-de-La-Paix, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, Chanoine-Joseph-Théorêt et d’une école anglophone, Verdun Catholic School.
Vers 15 h 20, les élèves arrivent à L’Ancre, prennent une collation et se détendent avant de faire leurs devoirs sous la supervision d’un animateur ou d’une animatrice. Par la suite, les jeunes se retrouvent en atelier jusqu’à 17 h. Selon la directrice Brigitte Lebreton, c’est au primaire qu’on identifie les premiers signes de décrochage par un manque d’intérêt pour l’école et des retards dans l’apprentissage, d’où l’importance de la prévention à l’aube du secondaire.
En soutien aux raccrocheurs, L’Ancre accueille des élèves de plusieurs écoles secondaires de la région : notamment des écoles Monseigneur-Richard, Honoré-Mercier, la Polyvalente Saint-Henri et même de plus loin sur l’Île des Montréal… comme les écoles Pierre-Dupuy et Dominique-Savio. La moyenne d’âge est de 14 ans et la limite est de 16 ans. Ces jeunes sont pris en charge, en particulier dans les matières où ils ont le plus de difficultés, dont le français, les maths et l’anglais. On parle ici d’un rattrapage individualisé.
D’autres services sont également offerts : qu’on pense à l’aide à l’emploi par le Carrefour Jeunesse Emploi (CJE), une fois par semaine, à partir du 4 avril, et à l’organisme TRAC pour les problèmes de toxicomanie et d’anxiété.