Quand le conseil d’arrondissement de Verdun se tient au Centre Elgar à L’Île-des-Sœurs, les questions du public touchent surtout l’environnement, et on ne peut blâmer ces insulaires de protéger leur milieu de vie aussi choyé par Dame Nature.
Plus de 3300 personnes ont signé la pétition
Texte de Pierre Lussier
Les opposants au site choisi par l’arrondissement pour l’implantation du pump track s’impatientent et se heurtent à un mur, tellement l’opinion des membres du conseil semble favorable au projet actuel à L’Île-des-Sœurs.
Amélie Vachon, Élyse Morin et Sylvie Dufresne se sont succédé au micro pour rappeler que l’évaluation des coûts du projet grimpait en flèche passant selon elles de 172 000 $ à 1,5 M $ dans cet espace à décontaminer. On pense aussi à la proximité du boisé et aux conséquences écologiques ainsi que l’accroissement des gaz à effet de serre avec des surfaces minéralisées. Une pétition circule pour demander la relocalisation. (À suivre)
La mairesse est d’accord
pour rencontrer Louise Gratton

En négociateur infatigable, Alain Bossé — dont la passion pour l’environnement en fait un des plus éminents défenseurs du boisé Saint-Paul à L’Île-des-Sœurs —, est revenu à la charge pour tenter de stopper l’abattage de frênes prévu cet hiver. Alain Bossé qui a créé une association de défense de l’environnement sous le nom Les amis du Domaine Saint-Paul, propose ni plus ni moins une rencontre de la mairesse Mauger avec la biologiste Louise Gratton, une sommité dans la conservation des forêts. La mairesse est d’accord pour une telle rencontre avec une experte.

Pour Alain Bossé, cette rencontre permettrait d’aborder le dossier d’abattage de plus de 900 arbres, en majorité des frênes victimes de l’agrile, à proximité des sentiers et des résidences Celui-ci a dit souhaiter un plan de gestion qui éviterait selon lui la catastrophe d’une opération d’abattage aussi importante.
Rappelons que Louise Gratton connaît bien le boisé Saint-Paul, puisqu’elle avait elle-même inspecté les lieux à l’époque où la ville de Verdun se préparait à acheter, sous la responsabilité du conseiller Claude Ravary et du maire Raymond Savard, une partie (21 hectares) de la forêt. Plus tard, cinq autres hectares menacés s’ajouteront avec l’aide de généreux donateurs, dont la famille Gould. La division des Grands Parcs de la Ville de Montréal est à l’origine de la décision d’abattre tous ces arbres présumément malades.
Habiter aussi près de l’autoroute,
est-ce possible ?
Geneviève Guay, présidente de l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS) s’interroge sur les projets résidentiels proposés à proximité d’une autoroute, notamment au 8 Place du Commerce. Elle-même, qui habite un peu plus loin de la voie rapide et du pont, affirme entendre le bruit du passage des véhicules la nuit.
Reconnaissant que le contexte a changé et que la demande pour des tours à bureaux et de commerce a diminué, ce qui amène les promoteurs immobiliers à privilégier la construction résidentielle.

« L’APRIDS a suggéré que le projet immobilier annoncé il y a deux semaines puisse se soumettre aux exigences environnementales et sanitaires de la certification Well, ce qui a suscité l’intérêt de la mairesse. » Celle-ci a rappelé qu’on ne pouvait pas construire d’immeubles résidentiels à moins de 150 mètres de l’autoroute. Toutefois, Madame Mauger entend prendre un peu de recul pour susciter une réflexion supplémentaire.
Il faut dire que le projet du 8 Place du Commerce est encore embryonnaire. La relocalisation éventuelle de la clinique médicale Espace Santé suscite l’inquiétude des patients, mais c’est une question de bail commercial et malgré les efforts de la conseillère Véronique Tremblay pour trouver des locaux, ce sont les promoteurs du projet qui devront agir dans ce dossier. (À suivre)