Par Marek Zielinski
Recherche de Luz Garcia de Zielinski
La course a de plus en plus d’adeptes au Québec, et la pandémie a même amplifié cette tendance. Bouger fait du bien, surtout dans une société sédentaire et vieillissante, dans un climat qui ne favorise pas les activités externes durant une bonne partie de l’année. Il faut une bonne dose du courage et de détermination pour s’astreindre à une discipline que la course à pied exige. Le plus dur est de se lancer, dépasser ses propres limites pour arriver au point où courir devient une joie et une nécessité.
Une passion précoce et durable
Pour Michel Cusson, la belle aventure a commencé en 1983, à l’âge de 15 ans. Il s’entraînait alors au stade de Verdun, situé à l’actuel emplacement du complexe Brises du Fleuve (certains s’en souviennent encore). Il se taille vite une place parmi les meilleurs sur piste, jusqu’à ce qu’il abandonne tout en 1985, vaincu par la pression et les attentes.
Après un hiatus de 23 ans, il retrouve la flamme et la maintient intacte depuis. Il se construit alors un parcourt unique et diversifié, s’essayant sur toutes les distances, même l’ultramarathon de 100 km. Il est un habitué du célèbre marathon de Boston, auquel il participera durant 10 ans consécutifs.
La joie d’aider les autres
Aujourd’hui, sa motivation n’est plus seulement interne, il aime l’esprit qui règne parmi les coureurs, leur joie de vivre et, comme il le souligne, « le sourire facile » qu’ils affichent. Il est actif au sein du club de course à pied BougeBouge Verdun, où il fait bénéficier les autres de sa grande expérience – il compte à son actif 23 marathons courus en 14 ans! L’important, d’après lui, est de chercher à dépasser ses limites et d’améliorer ses performances, les victoires éventuelles et les avantages au niveau de la santé, autant physique que mentale, ne sont que des coefficients collatéraux.
Verdun pour la vie
Natif de notre quartier, Michel y demeure toujours, profitant de la proximité du fleuve pour s’entraîner le long de ses berges. Il s’adonne aussi à sa deuxième passion – la photographie. Il l’a exercé en professionnel durant 18 ans au sein du journal La Presse (photographe-pigiste et graphiste). Sa caméra est toujours à portée de sa main, tout comme son laptop pour retravailler ses photos. Il est, comme il le souligne, un artiste dans l’âme, sachant apprécier la beauté qui l’entoure et sensible à la qualité de vie que Verdun qui a été élu en 2020, comme Michel le souligne avec fierté, le 11e meilleur endroit de la planète pour y vivre selon le magazine britannique Time Out.