Par Marek Zielinski
Recherche de Luz Garcia de Zielinski
Il y a des vies qui sont comme des manuels de la droiture, de l’implication sociale et du dévouement. Celle de M. Joseph Quinn semble se dérouler selon une philosophie inculquée dès l’enfance par son père et qui se résume à quelques mots seulement, mais qui se traduit en action par de longues années passées au service des autres : redonner avec un surplus à la communauté tout ce qu’on a reçu.
Un pompier au cœur ardent
Après 32 ans comme pompier à Verdun, et où il est passé par tous les grades pour prendre finalement sa retraite comme Chef des ressources opérationnelles en 1998, M. Quinn consacre désormais toute son énergie à aider les autres, au sein de divers organismes et sous des formes différentes. Les énumérer toutes seraient long et surtout ne rendrait pas justice à la profondeur de son implication. En quelques mots, là où le besoin d’aide se fait ressentir, M. Quinn est présent, avec son énergie inépuisable, son charisme qui ouvre toutes les portes et son cœur gros comme un camion de pompiers ! Tout a commencé quand il avait 16 ans, au sein de ce qui est connu aujourd’hui comme Centre Dawson. Ses années de service comme pompier lui ont permis de constater la précarité dans laquelle une bonne partie de la société vivait et vit encore. Il œuvre dans une banque alimentaire, Manne Verdun, qui comble le besoin le plus basique de l’être humain. M. Quinn sillonne les écoles de notre quartier pour inciter les jeunes à s’impliquer dans les programmes déjà existants, mais qui n’arrivent pas à attirer les élèves. Pourtant, le besoin d’aider existe, nos jeunes ont autant de générosité que leurs aînés. Tout ce que ça prend parfois est juste un exemple, une rencontre.

Des prix pour mettre en lumière les autres
Son engagement a été sa récompense à plusieurs reprises : Le Grand Verdunois, l’Irlandais de l’année tout récemment, pour culminer avec le prix du Gouverneur général. Il l’a accepté avec une pensée spéciale pour le nom qu’il porte, pour honorer sa lignée des gens comme lui, généreux et impliqués. Son père en premier lieu, un Irlandais arrivé au Québec de Glasgow, en 1918, puis ses aïeux qui ont suivi une route traditionnelle de toute une vague de l’immigration irlandaise : partis de leur Irlande natale, passés par l’Écosse pour aboutir finalement dans le Nouveau Monde. M. Quinn est fier de cet héritage et s’efforce de l’incarner à son tour.
Le secret de famille
Une vie réellement réussie inclut une implication sociale. Une carrière – oui, pourquoi pas ; médailles et récompenses – oui encore; une famille solide et unie – certainement, et M. Quinn évoque avec de la tendresse son épouse Heather et ses enfants, mais trouver, ou plutôt créer sa place au sein d’une communauté – voilà la pièce souvent manquante d’une vie pleine. Cette implication, M. Quinn l’a dans son ADN, littéralement. Nourri par l’exemple et les paroles de son père, il la transmet aujourd’hui à ses enfants. Au nombre de trois – Shannon, Kevin et Kenneth – ils sont à leur tour des courroies de transmission de ce « secret » de famille.