Le propriétaire de deux IGA est la Personnalité d’affaires de novembre du RAV
Jonathan Champagne n’a pratiquement pas besoin de présentation. C’est un commerçant verdunois très connu. Pour lui, « être épicier, c’est un beau métier; je le suis sincèrement d’abord pour la passion plus que pour la rentabilité. » Il a été choisi Personnalité du mois de novembre du Réseau Affaires Verdun (RAV).
Texte : Robert Leduc
Ce beau métier, selon Jonathan, il faut le pratiquer en offrant des produits de la meilleure qualité possible aux meilleurs prix possibles. « Ma priorité, dit-il, c’est de suivre les tendances du marché et d’assurer un équilibre par la mixité des produits. »
L’appel du paternel
Le père de Jonathan, boucher de profession depuis 1975, a établi sa florissante entreprise à Verdun dans les années 1980, ayant eu à son actif jusqu’à cinq magasins. Mais, comme le dit Jonathan, « l’alimentation, ça requiert beaucoup d’énergie ». Papa Champagne a appelé son fils à la rescousse pour assurer sa succession. Nous étions en 2005 et la succession s’est faite par étapes.
Jonathan Champagne avait complété ses études collégiales en administration des affaires, au cégep John Abbott, et avait entrepris une formation au baccalauréat, au moment où son père l’a appelé au téléphone pour lui dire « j’ai besoin de toi ». Jonathan a dit oui.
Aujourd’hui, Champagne et Fils c’est deux magasins de la bannière IGA, celui de la rue Bannantyne, à Verdun, et celui du boulevard Monk, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, acquis il y a un an, et ancienne propriété du père Champagne. Comme on dit, la boucle est bouclée. Deux marchés d’alimentation qui comptent 120 employés, tous restés en poste malgré les presque deux ans de pandémie de COVID-19.
La tarte alimentaire
« On doit respecter les gens, déclare Jonathan, faire preuve de patience et de tolérance. Nous sommes un magasin de quartier. Il faut toujours bien servir pour bien nourrir, c’est un défi. La clientèle est exigeante et le modèle d’affaires a changé. »
L’épicier verdunois avoue que la pandémie a été difficile. Il évalue ses pertes à environ 20 pour-cent dans cette période. « Aujourd’hui, tout le monde veut partager la tarte alimentaire, lance Jonathan, la concurrence vient de partout, tant des autres épiceries et des grandes surfaces que des restaurants et même des services de repas livrés à domicile. »
Le voyageur devenu papa
Reconnu depuis longtemps comme un grand voyageur au long cours, souvent, énormément, un peu partout dans le monde, Jonathan Champagne a diminué ses ardeurs au cours des dernières années pour se concentrer sur sa famille.
Il avoue avec fierté et grande émotion qu’il aime beaucoup sa vie familiale, sa conjointe et ses deux fils de trois et cinq ans. « J’adore mes enfants, à tel point que je vais souvent les voir dormir. »
