L’artiste verdunoise honorée deux fois à l’international

Entrer chez l’artiste verdunoise Jocelyne Ménard, c’est comme entrer dans un musée, son musée personnel, mais aussi comme dans l’antre de sa création, son repaire, où nous sommes les bienvenus.
Nous y étions récemment pour saluer ses deux mentions honorifiques reçues en 2023, décernées par la Mondial Art Academia (MAA) dans le cadre du Prix international des professionnels de l’art (PIPA).
Un texte de Robert Leduc
Le plus récent honneur obtenu par l’artiste date de décembre dernier pour sa toile intitulée « Soirée d’automne », une œuvre en trois dimensions faite d’un assemblage d’objets recyclés, la grande spécialité de Jocelyne Ménard, qui est ainsi reconnue « pour sa contribution à la promotion de l’art de son pays et sur la scène internationale ».
« Moi, ce qui m’intéresse d’abord et avant tout, c’est le patrimoine », lance avec insistance l’artiste verdunoise, dont la simplicité, l’accueil et l’ouverture sont des qualités reconnues et facilement reconnaissables dès que la conversation s’entame dans son appartement, du plancher au plafond, de la chambre au petit salon, de la cuisine à la salle de bain : un endroit inspirant qui est aussi à la fois atelier, entrepôt et salle d’exposition. Toute sa vie quoi!




« Les gens sont attirés par mes œuvres, ils se reconnaissent dans mes toiles, ils entrent dans mes toiles. Ça leur rappelle des souvenirs, plein de détails familiers. »
La Verdunoise Jocelyne Ménard
Patrimonial et familier
Voilà qui vient renforcer la démarche artistique de Jocelyne qui vit dans ses propres décors qu’elle imagine et reproduit si bien – sans plan, sans croquis, sans schéma au préalable – et qui tapissent presque entièrement les murs de son chez-soi verdunois.
Des décors et objets familiers: comme des maisons en rangées, des ruelles, des escaliers extérieurs, des portes et fenêtres, des cordes à linge bien remplies, des autos, des vélos, des trottinettes des jouets, des poubelles, des lampes et lanternes, des bornes-fontaines, des chats, et quoi encore. Des tableaux qui attirent aussitôt notre regard et nous emmènent dans notre propre vécu.
Tout cet inventaire apparaît dans les tableaux de Jocelyne et, dit-elle : « Cela part généralement d’une idée, d’un détail, d’un seul objet parfois trouvé par hasard ».
« Une très bonne amie à moi dit souvent qu’il faudrait me mettre un casque de bain pour bien garder en place toutes mes idées », confie en riant celle qui répète que « tout est dans ma tête, tout commence quand je m’installe dans mon atelier ».
De fonctionnaire à artiste
Jocelyne Ménard est une artiste accomplie depuis plus de 15 ans, après une carrière de fonctionnaire fédérale et provinciale de plus de 30 ans, toujours basée à Verdun.
« J’ai passé toute ma vie professionnelle sur la rue Galt », dit Jocelyne, qui confie avoir vu passer beaucoup de misère et de pauvreté sous ses yeux durant toute ces années.
Entamée en 2009 avec la réalisation en commande d’une murale à l’Hôpital Champlain, la carrière artistique de Jocelyne Ménard se déploie aujourd’hui dans des centaines de toiles en trois dimensions reconnues et vendues un peu partout à Verdun et ailleurs dans le monde.