Un texte et des photos d’Ahmed Chetioui
Depuis le 19 janvier, les couloirs de la maison l’Étincelle résonnent d’une nouvelle énergie grâce à l’arrivée de Mme Jeanne Duquette. Née en 1945 à Pointe-Saint-Charles, Jeanne est une véritable bouffée d’air frais. Avec son sourire chaleureux et son rire contagieux, elle a su charmer tous ceux qu’elle a rencontrés.
Une carrière dédiée
aux soins et à l’éducation
Jeanne a passé son enfance dans le quartier pittoresque de Pointe-Saint-Charles avant de poursuivre ses études à LaSalle. Son parcours professionnel est tout aussi impressionnant. Elle a commencé comme secrétaire à l’université McGill, avant de se tourner vers le domaine médical. En tant que secrétaire médicale, pour le service d’orthopédie à l’hôpital de LaSalle, Jeanne a été un pilier de soutien pour de nombreux patients et professionnels de santé.
La vie de famille,
une harmonie bien accordée
Mariée et mère de trois enfants — deux filles et un garçon —, Jeanne a toujours su jongler entre ses responsabilités familiales et professionnelles avec une grâce exceptionnelle. Son mari et ses enfants sont sa plus grande fierté. Elle raconte souvent des anecdotes drôles sur leurs aventures familiales, ajoutant toujours une touche d’humour à ses récits.
Un amour inébranlable
pour la musique
La résilience
face aux défis
Il y a deux ans, Jeanne a reçu un diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Plutôt que de se laisser abattre, elle a affronté cette nouvelle épreuve avec une résilience impressionnante. Elle a décidé de reprendre le piano, transformant chaque note en un acte de résistance contre la maladie. Ses doigts agiles sur les touches du piano sont une métaphore de sa détermination à ne jamais abandonner.
La Chorale de l’Étincelle :
une symphonie de solidarité
Aujourd’hui, Jeanne a un nouveau projet en tête, une petite graine qui a été planté dans son cerveau par l’éducatrice spécialisée de l’unité : créer une chorale au sixième étage de la maison l’Étincelle. Avec son enthousiasme habituel, avec l’aide de l’éducatrice, elle recrute des résidents pour participer à cette aventure musicale. Elle plaisante souvent en disant qu’ils deviendront la prochaine sensation musicale de la Maison l’étincelle. Mais derrière l’humour, il y a une volonté sincère de créer un espace de joie et de camaraderie.
Un impact
profond et durable
Le personnel et les résidents de la maison l’Étincelle admirent profondément Jeanne. Sa capacité à voir le positif dans chaque situation, son énergie contagieuse et son esprit d’initiative ont un effet inspirant. Chaque répétition pour se préparer à diriger sa chorale est une célébration de la vie, une preuve que même face aux défis les plus ardus, on peut toujours trouver des raisons de sourire et de chanter.
Un autre défi l’attend cette fois-ci avec le directeur de la résidence, qui s’est engagé à préparer avec elle une pièce musicale qu’ils joueront, elle jouera au piano, lui au saxophone.
Un avenir
plein de promesses
Jeanne Duquette n’est pas seulement une résidente de la maison l’Étincelle, elle en est devenue l’âme musicale. Son histoire est un rappel puissant que l’âge et la maladie ne définissent pas une personne. C’est sa passion, sa résilience et son humour qui la rendent véritablement inoubliable. Chaque note de piano qu’elle joue, chaque chanson qu’elle dirige avec sa chorale, est un hommage à sa force intérieure et à son amour pour la vie.
En somme, Jeanne Duquette est une source d’inspiration pour tous ceux qui ont la chance de la connaître. Sa présence à la maison l’Étincelle est une mélodie de résilience et de joie, un témoignage vivant de la puissance de la musique et de l’esprit humain.