Un récit de voyage d’Ahmed Chetioui
(Préambule) Notre chroniqueur Ahmed Chetioui revient d’une escapade en Espagne et, avec son épouse Danielle, il nous fait revivre ces heureux de tourisme et de bonheur dans le sud de l’Andalousie.
Après deux nuits et trois jours à Séville, nous prenons la route pour Cadix, notre hôtel, un Parador, à l’architecture moderne, surplombe la baie de Cadix. Petite péninsule, ville bien mal connue, pourtant, ce fut un coup de cœur, une évidence pour notre voyage en Andalousie. Souvent délaissée au profit de Grenade ou Cordoue, nous sommes tombés instantanément sous le charme de Cadix, de ses patios intimes, son architecture baroque et coloniale, ses carreaux de faïence jaunes du dôme de la Cathédrale, face à la mer, les toits plats de ses maisons que nous découvrons du sommet de la Torre Tavira, nous nous pensions seuls au monde près des forteresses de San Sébastian, ses bâtiments, dont les murs retiennent 3000 ans d’histoire, ses maisons colorées au bord de la jetée que nous imaginons avoir accueillie des pirates, son ouverture sur l’Atlantique, ses airs de petite île, ses rayons du soleil qui reviennent bercer de luminosité de la cathédrale, ses nombreux parcs, cet air marin qui rappelle que l’océan n’est jamais bien loin, ses ruelles presque désertes et toujours ces azulejos, il ne nous en fallait pas plus pour tomber sous le charme de cette ville.
Le lendemain, dernière étape avant notre retour à Calpe, Jerez de la Fontera… à une trentaine de kilomètres de Cadix, nous y arrivons le matin et délaissons notre voiture pour une visite à pied. Le soleil nous réchauffe pendant que nous descendons les ruelles colorées et parfumées. Des orangers à chaque coin de rue dégagent de doux effluves d’agrumes. Nous passons devant la cathédrale de San Salvador, plus connue sous le nom de cathédrale du Saint-Sauveur, on remonte vers la Plaza del Arenal, et l’alcazar de Jerez, nous en prenons plein la vue, nous sommes ébahis par son architecture, et par le génie mauresque. Bien entendu, épicuriens que nous sommes, nous ne pouvions quitter Jerez sans aller visiter une belle cave à vin et découvrir plusieurs variétés de Xérès et prendre quelques bonnes bouteilles à offrir.
Nous reprenons notre route pour Calpe, la tête remplie d’images et d’émotions, nous allons retrouver notre petite ville pleine de charme, notre paseo face à la plage, qui voit tous les soirs déambuler de belles et élégantes lusitaniennes et lusitaniens, les restaurants où de délicieux plats à base de poissons et fruits de mer nous sont servis.
Le dépaysement est total, mais la réalité nous rattrape peu à peu et le temps de retourner, et aller affronter notre rude hiver se profile déjà à l’horizon.