Texte Sebastián Krieger
Traduction Juliana Zerda
Alors qu’au Québec, les garçons rêvent de devenir champions de hockey, les enfants en Colombie veulent généralement être joueurs de soccer ou cyclistes, grâce à des héros nationaux comme James Rodríguez, ballon d’or de la Coupe du monde de la FIFA 2014, ou Egan Bernal, le premier latino-américain à remporter le Tour de France. Cependant, allant contre le courant et même contre la volonté de son père – qui ne voulait pas voir son fils subir une exécrable blessure -, Gustavo Rocha a joué sa chance avec le rugby, l’un des sports les plus difficiles de tous les temps. Et il en est tombé amoureux.
Gustavo est un talentueux joueur de rugby colombien qui a récemment assumé le poste d’entraîneur-chef de l’équipe masculine de rugby de Saint-Lambert. Il est né et a grandi à Bogotá, la capitale de la Colombie, où il a développé une passion pour le rugby dès son plus jeune âge, grâce aux rares nouvelles provenant de ce sport si « exotique » pour le public colombien ; il était comme hypnotisé par les images d’un ballon ovale volant de main en main. Ainsi, grâce à une formation dédiée, il a aiguisé ses compétences et s’est rapidement fait un nom en tant que joueur talentueux au sein de la communauté colombienne du rugby. Il a rejoint plusieurs équipes professionnelles, dont l’équipe nationale colombienne « Los Tucanes ».
Son cœur appartient toujours
au rugby, et bien sûr à sa femme,
une designer artistique
colombo-canadienne – elle aussi
joueuse retraitée de rugby
semi-professionnel
qui est à l’origine de son
« atterrissage » à L’Île des Soeurs…
Après avoir obtenu son diplôme d’économiste, et suite à une opportunité de carrière au sein du gouvernement, Gustavo a déménagé à Barranquilla, la quatrième ville colombienne qui compte plus de deux millions d’habitants. Son amour pour le rugby l’a amené à fonder le premier club de rugby de la ville : le Mokaná Rugby Club. Il a également cofondé et entraîné les équipes masculines et féminines de rugby de l’Université del Norte de Barranquilla.
Aujourd’hui, plus de dix ans plus tard, son cœur appartient toujours au rugby, et bien sûr, à sa femme, une designer artistique colombo-canadienne – elle aussi joueuse retraitée de rugby semi-professionnel qui est à l’origine de son « aterrissage » à L’Île des Soeurs -, et son fils de huit ans, qui bâti son propre parcours de hockey avec les Maple Leafs de Verdun.
Connu pour ses qualités de leadership exceptionnelles, sa détermination et son intelligence tactique, la réputation de Gustavo l’a amené à devenir le nouvel entraîneur-chef de l’équipe masculin de rugby de St. Lambert. Son principal objectif est de remporter la deuxième ligue provinciale et ainsi faire un retour dans la première ligue. Il souhaite également renforcer la division jeunesse, qui est en cours de création.
Ses grands défis ? Renforcer la confiance entre les joueurs, les entraîneurs et le comité exécutif, consolider un nouveau schéma de jeu et motiver les joueurs. Gustavo dit que les joueurs du club ont été très respectueux, et il sait qu’en démontrant ses connaissances et son engagement, il continuera à gagner leur confiance à chaque entraînement. Mais au final, ce que Gustavo souhaite le plus, c’est que ses joueurs apprennent à aimer le rugby autant que lui.