Par Yves d’Avignon
« Au dernier match de la saison, le 10e joué localement à l’Auditorium de Verdun, alors que nous avions une fiche négative de 4-16, on a fait salle comble. Ce sont plus de 3400 amateurs de basket qui sont venus encourager les joueurs de l’équipe. On doit se souvenir de ces moments ; ça “signifie” beaucoup pour nous. »
Les mots sont d’Annie Larouche, vice-présidente des opérations basketball pour la Ligue élite de basketball canadien (LECB). Gagner seulement 20 % de ses rencontres et être aussi fière de l’engouement qu’a créé cette équipe de basketball, et en soi le grand moment de l’année sportive pour cette jeune formation professionnelle.
« En deux mois, on ne peut pas former une équipe de “rookies” après les avoir sortis des universités américaines ou de la NCAA pour les emmener jusqu’à notre ligue de basketball, exprime Vincent Lavandier, entraîneur-chef de l’Alliance. Il fallait franchir plusieurs obstacles et les joueurs ont acquis tant bien que mal de l’expérience en peu de temps. Bien sûr, on a fini avec quatre victoires en vingt matchs, mais les joueurs ont tous le souvenir que l’Alliance a fait salle comble au dernier match de la saison et que c’est de cette façon qu’ils s’amèneront au prochain camp d’entraînement de l’équipe. »

Mike Morreale, le commissaire de la LECB, n’avait que de bons mots pour la franchise québécoise dirigée par la vice-présidente des opérations de basketball, Annie Larouche
« Le basket, à ce niveau de professionnels, ce n’est pas quelque chose qu’on te dit (toujours) quoi faire. Tu dois te lever tous les matins, aller à la musculation, suivre un régime d’entraînement sportif et être du groupe au quotidien. Il faut prendre tes responsabilités et agir avec maturité. Il faut aussi tirer 100 ou 200 fois au panier, non pas pour se faire la main, mais pour réussir des paniers à la tonne ! Maintenant, on a appris à grandir avec le coach et les autres joueurs. C’est un peu ça grandir sur le plan professionnel. De fait, c’est ça qui nous réjouit pour les prochaines saisons ou à l’aube du prochain camp. »
« On possède la culture du basket, on sait ce qu’il faut faire pour aller de l’avant. C’est certain que les Verdunois nous ont aussi amenés plus loin qu’on le pensait », affiche avec sourire le sympathique Kemy Ossé, un autre joueur qui était à l’Auditorium au lendemain du dernier match.


« Mais on a vanté la culture du basket et l’ambiance qui règne durant les matchs et les jours de repos. Ceci, c’est un grand pas en avant », conclut pour sa part cet autre joueur qui était à l’Auditorium au lendemain du dernier match.
Les mots de la fin reviennent à Joël Anthony : « L’ambiance était merveilleuse, malgré la fiche négative. La foule et les efforts des joueurs de l’Alliance ont créé un enthousiasme majeur. Ça nous a soulevés ! Ce sera important quand viendra le temps, dans les prochaines semaines, de recruter de nouveaux joueurs pour faire avancer le produit. »
« Un jour, dans un avenir plus court que l’on pense, on parlera de championnat. On se souviendra de la ferveur que les Verdunois ont démontrée. »