Denise Couture
Société d’histoire et de généalogie de Verdun
En novembre dernier, j’ai assisté à quatre ateliers virtuels offerts dans le cadre de la Semaine nationale de généalogie du Québec, organisée par la Fédération québécoise de ces sociétés. Cette année, leurs ateliers portaient sur les Franco-Américains et le site American Ancestors. Dans le présent article, vous pouvez lire un bref résumé de la conférence sur Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre. Suivront dans les prochaines parutions Découvrir American Ancestors, Le Registre foncier du Québec et L’arrivée des francophones dans les Cantons de l’Est.
Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre
M. Perreault présente cette partie de l’histoire à travers la sienne puisqu’il vit depuis toujours à Manchester, l’une des villes les plus francophones de la Nouvelle-Angleterre, située dans le New-Hampshire. Après la Guerre de Sécession (1861-1865), les Québécois francophones – surtout en provenance de la campagne – allaient en Nouvelle-Angleterre pour travailler dans les filatures, manufactures de chaussures et autres entreprises. Des recruteurs des usines américaines venaient aussi au Québec pour chercher des francophones reconnus comme des gens travailleurs. On les recrutait même à la guerre, ce à quoi s’opposait Calixa Lavallée, musicien.
Les principales institutions créées par les Francophones furent : les églises paroissiales où les curés avaient beaucoup de pouvoir, car à l’époque, on ne faisait rien sans les consulter et les écoles où les religieuses donnaient un enseignement bilingue. Dès l’âge de six ans, on était bilingue. La Presse Franco-Américaine publiait des articles sur les avantages pour les Canadiens de rester à Manchester. Il y avait aussi des entreprises commerciales de toutes sortes où l’on pouvait se faire servir dans les deux langues et même « La Caisse Populaire Ste-Marie » fondée par Alphonse Desjardins lui-même en 1908. On pouvait donc y vivre en français jusqu’à sa mort.
En 1897, Fall River, Lowell, Holyoke et New Bedford, au Massachusetts, ainsi que Manchester dans le New Hampshire et Woonsocket, au Rhode Island, représentaient les principales villes de la Nouvelle-Angleterre concentrant les plus importantes populations francophones.
En 1919, l’état du Maine interdit l’usage du français. Entre 1919 et 1960, seul l’enseignement en anglais est financé. Plusieurs francophones anglicisent leurs noms, par exemple, Bourassa et Roy deviendront Burrows et King. Comme les institutions françaises disparaissent de plus en plus et que les francophones quittent la ville, il ressort avec évidence que Manchester redeviendra anglaise dans un temps assez rapproché. M. Perreault estime qu’après sa génération, le français va disparaitre complètement.
Où chercher
Dans les recensements fédéraux américains et dans les monographies paroissiales. On peut trouver les noms des personnes de l’époque en consultant les annuaires téléphoniques. Pour trouver les liens utiles et la bibliographie reliés à cette présentation, allez sur le site de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie.
Cliquez sur Activités : Semaine de généalogie, puis au centre sur les Franco-Américains. Descendez pour trouver la présentation : Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre. À la 5e ligne, vous allez apercevoir Documents : liens utiles et bibliographie sur les Franco-Américains.
Assister à des conférences, des congrès, ainsi qu’aux ateliers des sociétés d’histoire et de généalogie permet d’apprendre et de découvrir différentes façons d’avancer dans nos propres recherches. Je vous y encourage fortement! Venez donc nous visiter à la Société!
Source : Hyperlien de la Fédération.
Image : tirée du site de la semaine de la généalogie, autorisée par Julie Demers, directrice générale de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie.
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SAVIEZ-VOUS QUE…
Gisèle Lafleur Lussier est une femme formidable, généreuse et passionnée de généalogie. Elle adore effectuer des recherches en généalogie et, croyez-moi, elle a une belle plume pour compléter votre arbre généalogique. N’hésitez pas à venir à la Société d’histoire et constater que celle-ci désire ardemment vous transmettre sa passion en vous soutenant dans vos recherches.
- Raymond L’Heureux, président SHGV