Vers la fin de janvier, Verdun organisait la cinquième édition du Tour de ville à vélo, accueillant une trentaine d’adeptes ! Qui aurait pensé il y a 10 ans que faire du vélo en plein hiver serait une excellente idée !
Texte Yves d’Avignon
« Je crois que la pratique du vélo quatre saisons est de plus en plus reconnue. À preuve, le nombre d’adeptes grandit de plus en plus », clame l’as sur deux routes Jean-François Caron ! À Montréal, le taux de rétention des cyclistes durant la saison froide a grimpé, passant de 8,4 % à 13,6 % entre 2016 et 2020 » (Source Le vélo en hiver… plus populaire.
A priori, il semble bien que cette activité physique, aussi appelée sport, n’a rien à envier aux autres disciplines sportives. « Il faut comprendre qu’à moins d’une chute de verglas, faire du vélo l’hiver n’est pas plus dangereux que durant l’été ; il y a seulement moins d’espace pour circuler ! Cela dit, il reste que des infrastructures sécurisées sont le meilleur incitatif pour la pratique du vélo (dans le cas) où il est pratiqué toutes saisons. »
« Les instances municipales sont vraiment le levier du changement dans ce dossier, continue d’affirmer le longiligne cycliste. Il faut que les citoyens maintiennent la pression. C’est ce à quoi sert le désormais traditionnel Tour de vélo d’hiver de Verdun, de manière ludique et sympathique. »
Dans ce cas, rétorque le journaliste, vous qui êtes un tant soit peu idéaliste mais environnemental de cœur, croyez-vous que les choses vont vraiment changer à Verdun, durant les prochaines années ?
« Il y a plein de citoyens, à Verdun (qui sont d’accord) sur une foule d’enjeux environnementaux. Je pense aux différentes initiatives chapeautées par Demain Verdun comme l’escouade verte, aux activités de CAUS et de Grand Potager, aux actions de l’AMA-V sur la mobilité, et j’en passe. Il y a aussi d’autres personnes qui agissent de manière plus individuelle, mais qui ont un impact dans leur voisinage. Verdun bouillonne d’idées et de projets. »
En ce sens, si tout roule comme il se doit et en prenant pour le mieux les conditions sur le plan environnemental de ce nouveau moyen de transport, à quel univers ressemblera la vie à Verdun en 2030 ?
« Comme on dit, 2030 c’est demain ! Il faudrait que les changements espérés aient déjà été entamés pour se produire avant la fin de cette décennie… Ainsi, ajoute J.-F., imaginons ce qui pourrait se produire dans le cas où… si tout va pour le mieux ! »
« Les Verdunois adhèrent en grand nombre à l’autopartage, d’où une réduction du nombre de véhicules sur le territoire. Cela permet de réduire la place dévolue au stationnement sur rue, à Verdun. Cet espace laissé libre est réinvesti pour aménager des voies cyclables sécurisées, mais aussi pour créer, en bordure des rues, des espaces de jardinage en bacs et des jardins pluviaux qui absorbent une partie des précipitations. Ce verdissement crée des îlots de fraîcheur et aide la communauté à s’adapter aux changements climatiques. »
« Parallèlement, conclut Jean-François – qui a œuvré durant 14 années jusqu’à récemment à L’Ancre des Jeunes -, l’arrondissement adopte une nouvelle manière de gérer la canopée urbaine et la végétation. La plupart des espaces verts publics sont plantés d’arbres et d’arbustes, ou laissés en floraison spontanée. Ils deviennent des espaces naturels urbains par lesquels les citoyens peuvent se rapprocher de la nature. Le long des rues, les arbres ne sont plus plantés en solitaires, en rangées, mais en îlots de plusieurs individus d’essences différentes. Un atout qui renforce leur résilience et leur capacité à héberger la biodiversité. Les façades recouvertes de plantes grimpantes sont aussi monnaie courante, favorisant la biodiversité et réduisant les besoins en climatisation. »
« Bref, en 2030, Verdun deviendra un territoire avec une nature pleinement intégrée au tissu urbain et non limitée aux bordures du territoire. »
Donc, « à vous de définir la vôtre ! »