À deux mètres de pieds
(slam)
Entrez dans la masse, voyez comme on danse, sautez, dansez et gardez deux mètres de pieds.
Derrière la fenêtre, les yeux apeurés et le visage désemparé, Pauline regarde des citoyens déchus, une génération émue et sa descendance perdue.
Tandis que Thomas, aux portes du métro, promène ses doigts sur cet instrument de bois, proclamant l’espoir à qui veut bien y croire, en se laissant emporter, sans avoir à boire.
Entrez dans la masse, voyez comme on danse, sautez, dansez et gardez deux mètres de pieds.
Déambulant dans une ruelle, Karim s’est trompé, en voulant atteindre le ciel, il a croisé les arcs-en-ciel suspendus aux fenêtres d’étrangers résidentiels.
Alors que l’épicerie du coin, fait entrer monsieur Martin caché d’un couvre visage, enfin, on pense qu’il c’est de lui. Il paraît qu’il va bien.
Entrez dans la masse, voyez comme on danse, sautez, dansez et gardez deux mètres de pieds.
Caché sur les berges de Verdun, Wilson porte sa maison. Des draps, une tente, un matelas et son grand baluchon, qui créent les murmures et les critiques de la population.
Annabelle quant à elle, voudrait avoir des ailes. Entre voiture, vélos, piéton durant sa marche elle voudrait qu’on ne voie qu’elle.
Entrez dans la masse, voyez comme on danse, sautez, dansez et gardez deux mètres de pied.
Cette histoire a du sens, dans ce monde qui a perdu l’essence du passé, d’un présent et même d’un futur.
C’est derrière chaque regard qu’une histoire peut s’entrevoir.
Aujourd’hui ce n’est pas un hasard si le monde est un peu hagard, pour nous protéger et bien plus rester en santé, il suffit :
d’entrer dans la masse, voyez comme on danse, sautez, dansez et surtout gardez deux mètres de pied.
Sissa