Vison d’Amérique
Neovison vison
American mink
Ordre des carnivores
Famille des mustélidés
Texte et photos de Mario Lefebvre
Dans les hautes herbes en bordure du Saint-Laurent, le vison d’Amérique laisse entrevoir son ombre. À la rapidité de l’éclair, il saute et bondit vers son terrier pour se cacher. Parfois en photographie, vous êtes là au bon moment et le résultat est grandiose ! Ce fut le cas lorsque je me suis retrouvé nez à nez avec ce mustélidé.
Comme son nom le dit, le vison est originaire d’Amérique du Nord. Le vison américain a été introduit en Europe il y a une centaine d’années et sa présence est néfaste pour les cultures et menace d’autres espèces animales. Au Québec comme ailleurs, l’élevage du vison pour sa fourrure et son huile aux mille vertus est très prisé. Mais depuis l’an 2020, le virus de la COVID-19 a fait son apparition et le vison d’Amérique s’est avéré le porteur d’une souche de la maladie SARS-COV-2, transmissible à l’homme, mettant en péril l’efficacité du futur vaccin. Plusieurs pays d’Europe ont alors exterminé des milliers de visons d’élevage.
Son pelage est touffu de couleur brun foncé, en dessous du menton il porte une barbiche blanche. Le vison vit à proximité de l’eau, plongeant à une profondeur de quatre mètres pour trouver sa nourriture aquatique. Il peut rester immergé de une à deux minutes tout au plus, ensuite il remonte à la surface pour sécher sa fourrure épaisse, qui n’est pas d’une grande imperméabilité.
Depuis l’an 2020, le virus de la COVID-19 a fait son apparition et le vison d’Amérique s’est avéré le porteur d’une souche de la maladie SARS-COV-2, transmissible à l’homme…

Notre beau vison est un carnivore redoutable et n’hésite pas à s’en prendre à des proies parfois plus grosses que lui. La mouette et le cormoran sont victimes du vison. Il se nourrit aussi de rongeurs tels que le campagnol, la gerboise et aussi de grenouille, de poisson et son mets préféré… est le rat musqué.
À la façon d’un félin, le vison d’Amérique se sert de ses crocs pointus pour percer la chair au cou de sa proie. L’hiver dernier, les merles d’Amérique étaient en abondance dans la région, ayant manqué le bateau de la migration, plusieurs individus sont demeurés sur place. Me promenant au bord de l’eau, j’ai assisté à l’enlèvement d’un merle par le vison d’Amérique qui, par la suite, s’est retiré dans les fourrés épais. Il y aurait tant à dire sur cet animal fascinant, ce nageur de surface rusé et fouineur, mais c’est ici que s’arrête cet épisode sur le vison d’Amérique. À la prochaine.