Par Marek Zielinski
Recherche de LUZ de Garcia de Zielinski
La vie d’Ernesto Palacios illustre parfaitement le vieil adage : Si la vie ne t’offre que de limons, fait une limonade avec. Arrivé il y a une dizaine d’années au Québec, de La Ciudad Juarez, la ville mexicaine frontalière avec les USA et qui passe pour être parmi les plus dangereuses du continent, Ernesto a su se faire une place au soleil ici. Victime d’une agression et de l’intimidation au Mexique, cet étudiant en psychologie a dû abandonner ses études et chercher un endroit qui lui permettrait de vivre une vie sécuritaire et de s’épanouir. Il a trouvé son coin de paradis ici, parmi nous.
Mais un coin de paradis ne se fait pas tout seul, il faut retrousser ses manches et faire ce qui est nécessaire. Ernesto a commencé en bas de l’échelle chez Dollarama, en participant à l’ouverture d’un magasin au centre-ville pour se retrouver finalement à Verdun, dans la succursale accolée à la Pharmacie Jean-Coutu… sur la Well. Il y a été un employé de plancher, veillant à la mise en étagères de produits et à toutes les tâches basiques qu’un commerce exige. Puis, depuis trois mois, Ernesto s’est vu offrir une belle occasion d’avancement : devenir l’assistant-gérant du nouveau magasin Dollarama au coin de ladite Well et Willibrord. Parions que dans un avenir très proche il deviendra le gérant – Ernesto ne manque ni de l’ambition ni de qualités qu’un tel poste de responsabilité exige.
Ce sont ses qualités de travailleur acharné qui lui ont ouvert les portes de la réussite. Une maitrise parfaite du français et de l’anglais ainsi que la bonne dose de la débrouillardise font d’Ernesto un employé de rêve pour toute entreprise : il est fiable, responsable, créatif, ponctuel et toujours prêt à apprendre.
En dehors de son travail, Ernesto est un cinéphile et téléphile averti, toujours à l’affût d’une perle rare. Les longues soirées d’hiver favorisent ce genre d’activités. Des promenades quotidiennes avec sa belle chienne Xenia ainsi que la pratique de ski de fond lui permettent de garder la forme et d’apprécier l’hiver québécois, qui peut souvent s’avérer un obstacle majeur dans la bonne assimilation de nombreux immigrants, surtout de ceux qui viennent du Sud.
Ernesto connaît bien notre quartier pour y avoir habité durant près de dix ans. Les berges du fleuve l’ont toujours enchanté, lui procurant le sentiment de se retrouver à la campagne, même en pleine ville. Il demeure aujourd’hui dans l’arrondissement de Papineau, mais grâce à son travail il est resté un peu Verdunois. Peut-être qu’un jour il reviendra chez nous – les berges du fleuve l’attendent, lui et sa belle Xenia.
Ernesto n’a que de mots d’encouragements pour les nouveaux arrivants. Le Canada reste un pays d’opportunités, qui répond avec bienveillance aux efforts de ceux qui veulent y passer leur vie. Il sait très bien de quoi il parle, il en est lui-même un merveilleux exemple.
Pour la rubrique Chapeau aux gens et aux lieux de ma communauté