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Dimanche, 16 février 2025

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Écrire, ça libère! Offrez le plus grand don qu’on puisse imaginer!

Texte de Marek Zielinski
Recherche de Luz Garcia de Zielinski
Photo Jack Northon

Dans la frénésie de la course  à la recherche du cadeau parfait, plusieurs personnes ont pris le temps de signer des cartes de soutien aux prisonniers politiques que l’Amnistie internationale a sélectionnés pour sa plus grande campagne annuelle. Le 3 décembre, le Café Lili & Oli a encore une fois accueilli cet événement.

Dès 10 heures le matin jusqu’au milieu de l’après-midi, tous ceux qui ont la justice et la liberté au cœur ont pu exprimer leur soutien à une dizaine de prisonniers – et à travers eux, à tous les autres – qui ont payé de leur liberté ou même leur vie le courage d’avoir dénoncé les injustices dans leurs pays respectifs. Sous l’œil attentif de Micheline Vermette, l’une des organisatrices, le public est invité à écrire les cartes de soutien aux prisonniers choisis, l’Amnistie internationale se charge de les leur faire parvenir.

Une liste de la honte

Thulani Maseko

Thulani Maseko – Cet avocat d’Eswatini (anciennement Swaziland, dans le sud de l’Afrique) a été abattu chez lui, devant sa femme, le 21 janvier 2023 pour avoir ouvertement critiqué le régime autoritaire du roi qui bénéficie du pouvoir absolu sur sa population, qui compte parmi les plus pauvres du monde ;

Maung Sawyeddollah

Maung Sawyeddollah – À la suite des atrocités commises durant le nettoyage ethnique au Myanmar (ex-Birmanie) -, et sa famille marchent durant 15 jours pour trouver refuge au Bangladesh. Le jeune homme, témoin du massacre de plusieurs milliers de ses compatriotes, désire devenir avocat pour réclamer la justice et dévoiler la responsabilité de l’entreprise Meta, à qui appartient Facebook entre autres, dans cette tragédie ;

Ahmed Mansoor

Ahmed Mansoor – Arrêté en mars 2017 pour avoir dénoncé les abus des droits humains aux Émirats arabes unis, son pays d’origine, a été condamné à 10 ans de prison et purge sa peine en total isolement et dans des conditions inhumaines, ne disposant même pas d’un lit ;

Rita Karassartova

Rita Karassartova – Directrice de l’Institut d’analyse politique au Kirghizistan, un organisme non-gouvernemental voué à dénoncer les inégalités et les abus du pouvoir sur place, Rita a été arrêtée suivant des manifestations pacifiques et est aujourd’hui assignée à résidence et soumise à un couvre-feu strict. En attente de son procès, Rita risque une peine de 15 ans pour une tentative du renversement du gouvernement, une accusation aussi absurde qu’illégale ;

Ana Maria Santos Cruz

Ana Maria Santos Cruz – Son fils, Pedro Henrique, a été très actif dans la lutte contre les inégalités raciales dans l’État de Bahia, au Brésil. Son crime, selon les autorités, est d’avoir organisé des marches pacifiques contre les violences policières. Il a été abattu de huit balles à la tête et la nuque, dans son sommeil, aux côtés de sa compagne. Les policiers qui ont perpétré ce meurtre ont été inculpés, mais ils continuent d’exercer leurs fonctions aujourd’hui. Ana Maria a repris le flambeau et ne cesse de réclamer la justice pour son fils assassiné ;

Chaima Issa

Chaima Issa – Militante de père en fille, cette jeune Tunisienne a été parmi les premiers à dénoncer les abus du pouvoir en place, qui prend un dangereux virage totalitaire avec l’arrivée au pouvoir du président actuel. Elle risque une peine d’emprisonnement pour ses prises de position et demeure sous le coup d’interdiction de quitter son pays et d’apparaître en public ;

Oncle Pabai et Oncle Paul

Oncle Pabai et Oncle Paul – Originaires des îles du détroit de Torrés, à l’extrême nord de l’Australie, ces deux dirigeants communautaires du peuple Guda Maluyigal luttent pour préserver leur territoire des effets de changements climatiques, qui font monter le niveau d’eau et menacent d’engloutir les îles. Les deux Oncles, un terme qui exprime le respect de la communauté envers eux, ont porté leur cause devant les tribunaux pour inciter le gouvernement australien à prendre des mesures nécessaires pour contrer le phénomène de cru des eaux ;

Wet’Suwet’En

Wet’Suwet’En – Il s’agit de tout un peuple qui se fait harceler, intimider et criminaliser par la GRC pour s’opposer à la construction d’un gazoduc sur leur territoire en Colombie-Britannique. Les conséquences de ce projet sur l’environnement et le mode de vie ancestral de ce peuple peut être catastrophique, malgré cela le chantier avance et les actions en justice ont été lancées contre les Wet’Suwet’En ;

Justyna Wydrzynska

Justyna Wydrzynska – En plein milieu de l’Europe, dans un pays qui s’est libéré du joug soviétique il y a 30 ans, le cas de Justyna est particulièrement bouleversant : elle est poursuivie par la justice de Pologne pour avoir envoyé les pilules abortives à une femme enceinte en détresse. En mars 2023, Justyna a été condamnée à huit mois de service communautaire, créant ainsi un dangereux précédent, qui remet en cause le droit fondamental de femmes.

Pour signer en ligne, veuillez suivre ce lien : Écrire, ça libère!

NDLR : Les neuf petites images de ce texte, de moindre qualité, sont publiées grâce la gentillesse d’Amnesty International.

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