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Lundi, 02 décembre 2024

Deux programmes phares à L’Ancre des Jeunes (2)

L’Ancre des Jeunes est née à Verdun à une époque où le taux de décrochage scolaire atteignait un seuil si inquiétant qu’on ne voyait pas très bien quoi faire pour ramener à l’école tous ces jeunes désœuvrés. (Voici le deuxième texte de la série de Pierre Lussier au sujet de l’Ancre des Jeunes.)

Texte Pierre Lussier

Le programme de soutien aux raccrocheurs rejoint de jour actuellement, une vingtaine de jeunes de 13 à 17 ans de niveau secondaire 1 à 3 qui ont décroché ou qui sont à risque de décrochage. En développant leur estime de soi et en profitant d’une aide académique individualisée, au fil des mois, ces jeunes se découvrent des intérêts et des aptitudes notamment dans des ateliers de toutes sortes. On parle d’un encadrement 360 degrés pour aider chaque jeune à raccrocher à l’école et à la société.

Après l’école, on vient à L’Ancre

Un deuxième programme appelé l’aide aux devoirs réunit plus d’une quinzaine de jeunes de 6e année primaire des écoles Notre-Dame-de-la-Paix et Notre-Dame-des-Sept-Douleurs qui viennent à L’Ancre, en fin d’après-midi en semaine, pour faire leurs devoirs et participer à des ateliers. Non seulement ces élèves profitent d’un encadrement stimulant pour faire leurs devoirs, mais ils se découvrent des aptitudes manuelles et artistiques en atelier.

La coordonnatrice des programmes Nataly De Biase travaille sans relâche pour trouver des bénévoles, des partenaires et du financement. L’Ancre possède un équipement professionnel (scie ronde, scie circulaire perceuse, etc.) pour l’ébénisterie et la menuiserie, mais il n’y a pas d’animateur pour s’en occuper, tout comme l’atelier de photo avec une chambre noire inutilisée qu’on souhaite réanimer pour la rentrée de septembre. Par bonheur, l’équipe actuelle peut s’occuper de l’atelier de pyrogravure bien équipé et de l’atelier d’émail sur cuivre avec son four et ses matières premières.

L’Ancre possède un équipement professionnel pour l’ébénisterie et la menuiserie, mais il n’y a pas d’animateur pour s’en occuper.

Avant la pandémie, L’Ancre des Jeunes accueillait jusqu’à 50 jeunes à l’aide aux devoirs, venant d’aussi loin que l’école Sainte-Geneviève à LaSalle. Les responsables de L’Ancre veulent accroître le nombre de bénéficiaires en septembre prochain. On souhaite également reprendre les activités de camp de jour en 2024. Entre-temps, on recommande à Toujours Ensemble les élèves dont les parents cherchent un tel camp pour leurs enfants cet été.

Un peu d’histoire

Créée à l’initiative de l’enseignant Jacques Morin en 1991, L’Ancre des Jeunes est une ressource primordiale dans la lutte contre le décrochage scolaire à Verdun et dans le Grand Sud-Ouest. Au fil des années, l’organisme a connu beaucoup de succès : la visite de plusieurs anciens bénéficiaires, aujourd’hui des adultes établis dans la vie, démontre le rôle positif de L’Ancre selon Philippe Paquette, un permanent de l’organisme qui raconte avec enthousiasme « qu’il revoit des anciens qui ont fondé une famille et exercent un métier ou une profession en se rappelant l’importance de L’Ancre dans les choix de vie qu’ils ont fait à l’adolescence ». On estime d’ailleurs à 75 %, le pourcentage de réussite des élèves, un an après leur départ de L’Ancre. Pas mal, n’est-ce pas ?

En raison de la pandémie qui a fait fuir plusieurs animateurs bénévoles retraités, L’Ancre doit reprendre le recrutement de volontaires indispensables au bon fonctionnement des programmes. D’ailleurs, Brigitte Lebreton, directrice de L’Ancre, rappelle amicalement à qui veut l’entendre : « aimez-vous les jeunes ? », si oui, joignez-vous à l’équipe de L’Ancre. Notez en terminant que L’Ancre compte actuellement 11 salariés et quatre bénévoles.

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