Texte et photos de Carole Pelletier
D’où venez-vous Chadi ?
Je suis né au Liban. Je suis arrivé au Canada en 1990. J’ai étudié aux HÉC en entrepreneuriat. J’ai aussi vécu en Allemagne et à Chypre. Mais c’est le Canada qui l’a emporté. J’aime le Québec et les Québécois. Ils sont directs, ouverts, gentils, joyeux et sans mesquinerie. Pour moi, ce qui importe, c’est la rencontre de part et d’autre : des gens qui prennent le temps de se connaître, de s’apprécier et de s’entraider. Il faut bâtir sur la force de chacun. Aujourd’hui, mes racines sont profondes. Quant à L’Île-des-Sœurs, c’est un joyau, un milieu de vie extraordinaire, à 10 minutes du centre-ville, à peine à 15 minutes de la Rive-Sud et tout près de l’aéroport. Pour un entrepreneur, c’est inespéré.

Vous êtes propriétaire du 550, chemin du Golf, mais vous avez aussi votre propre entreprise…
En 2008, j’ai démarré le Club des économies dentaires qui s’adresse aux cliniques dentaires. J’ai obtenu mon homologation ISO 1385 et construit progressivement mon offre ; de quelques pages au début, le catalogue s’est épaissi pour compter maintenant 72 pages. Mais pourquoi le domaine dentaire ? La raison a un nom : Elliot Mechanic, un dentiste enthousiaste, passionné, dont j’ai dirigé la clinique et qui m’a beaucoup aidé. Ce que j’offre : les produits d’utilisation courante en dentisterie, mais de 40 à 50 % moins cher que les prix de mes compétiteurs qui sont de grandes multinationales. Je fais affaire directement avec les fabricants, un lien qu’il a fallu bâtir au fil des ans, avec la confiance qui s’installe. Après le Canada, où j’ai le plaisir de servir quelque 6000 cliniques dentaires sur les 22 000 existantes, je cible les États-Unis, un marché qui compte 130 000 officines.

Mes offres proviennent du domaine dentaire,
Chadi Saadé
j’offre les produits d’utilisation courante en dentisterie,
mais de 40 à 50 % moins cher
que les prix de mes compétiteurs
qui sont de grandes multinationales.
Pourquoi le 550, chemin du Golf ?
J’étais logé au 1066, chemin du Golf. J’entends que le 550, chemin du Golf serait à vendre. C’est un édifice comme je les aime : sans prétention, pas directement sur la rue, mais entouré par la nature. Je signe le contrat d’achat le 24 décembre 2019 et en prends possession en octobre 2020.

Oups, la pandémie…
Mon approche en matière d’affaires est qu’il y a toujours des risques, mais il faut les calculer. L’achat du 550, même avec la COVID, demeurait un risque gérable. L’entrepreneuriat est familial. Mon père avait une entreprise d’équipements médicaux au Liban. Les locataires du 550 sont des entrepreneurs stables, qui ont envie de réussir. Ma question est : ont-ils ce dont ils ont besoin ? J’ai commencé à améliorer l’édifice pour eux. Sur la liste de cet été, il y a la terrasse-jardin avec les tables à pique-nique, pour le plaisir des employés. Mais, je veux aller un peu plus loin : donc, pourquoi pas les faire connaître dans leur milieu ? J’ai décidé de leur faire de la publicité. En mars, vous avez rencontré Sara-Éliane Durivage, du Temple. Vous ferez la connaissance, au fil des mois, d’autres locataires du 550 : Aedifix +, Me Julie Normandeau, notaire, Valérie d’Ostéoforme, Simutech, Millani Inc., Service ESG, l’École de Karaté ÎDS.
Qu’est-ce qui vous intéresse ?
Je carbure aux projets. Je veux que mes locataires prospèrent. Ce sont des propriétaires d’entreprises qui ont souvent à offrir des services de proximité et, ça aussi j’y crois.

Et la retraite ?
Un jour, oui, c’est certain… je veux voir grandir mon entreprise, le 550, et travailler jusqu’à 85 ans, au moins (grand éclat de rire).
Vous êtes un professionnel à la recherche d’un local ? Il y a encore deux espaces disponibles : 900 pieds carrés et, au rez-de-chaussée avec accès à la terrasse, un 1000 pieds carrés.