Par Marek Zielinski
Recherche de Luz Garcia de Zielinski
La vie de Bernard Séguin est comme un manuel du retraité ! Il a coché toutes les cases appropriées pour mener une vie active, satisfaisante et en bonne santé. Pourtant, les coups durs, il en a connu : le décès de son fils il y a 13 ans, puis de sa femme un peu plus récemment, il y a huit ans. Ces épreuves ont resserré les liens entre sa fille et lui et ont consolidé le désir de Bernard de mettre sa vie au service des autres.
Une vie d’engagement communautaire
Employé du Canadien National (CN) durant trente-sept ans et demi comme wagonnier aux ateliers de Pointe-Saint-Charles, à Montréal, Bernard a pris sa retraite en 1993, sans pour autant ralentir la cadence de sa vie. Il n’a pas attendu ce moment pour s’impliquer dans sa communauté : en parallèle avec son travail au CN, il œuvrait au sein des Chevaliers de Colomb et, à titre de bénévole, à l’Auditorium auprès des jeunes amateurs de hockey. Aujourd’hui, il passe le plus clair de son temps à servir sa communauté à l’Église Notre-Dame-de-la-Trinité de Verdun. Après 76 ans passés dans notre quartier, son cœur y est resté, même s’il vit désormais dans une résidence à Brossard. La proximité du pont Champlain lui permet de retrouver son coin préféré en 15 minutes. Les berges du Saint-Laurent, près du Natatorium, où Bernard et sa femme avaient une maison, restent pour lui un endroit enchanteur, son véritable chez-soi. Il a connu celle qui est devenue sa future à l’Auditorium, durant les heures du patinage libre, où il officiait comme surveillant. Leur mariage a été célébré dans la Salle de réception adjacente – l’endroit a dû leur porter la chance, car le couple est resté 55 ans ensemble !
À 87 ans, la locomotive fonce toujours !
Aujourd’hui, Bernard investit son temps et son énergie à aider les autres à être heureux, comme il le dit lui-même. Cette aide prend des formes diverses, de l’accompagnement de ses co-paroissiens à leurs rendez-vous médicaux au ramassage de paniers de Noël, en passant par les quêtes durant les messes et le bénévolat lors des ventes de trottoir, son activité préférée, qui lui permet de rencontre du monde dans une ambiance festive. À 87 ans, Bernard ne montre aucun signe d’essoufflement : une retraite oisive n’est pas dans ses projets, son gazon peut pousser sans qu’il le surveille ! Les paroissiens décrivent Bernard comme quelqu’un de dynamique, enjoué, ayant toujours un mot gentil à l’adresse de chacun. Au retour, il les définit comme une deuxième famille. Homme de cœur et d’engagement, Bernard est la preuve vivante que la vie à la retraite peut être aussi satisfaisante et pleine qu’à tout autre âge.
