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Vendredi, 13 décembre 2024

Bec et plumes – Rapide et léger

Colibri d’Anna
Calypte anna
Anna’s hummingbird

Ordre des apodiformes
Famille des trochilidés

Texte et photographies Mario Lefebvre

La découverte d’une nouvelle espèce d’oiseaux fait le bonheur de l’ornithologue amateur. L’oiseau-moucheque je vous présente est une espèce endémique de la Colombie-Britannique : voici le colibri d’Anna, autre prime coche personnelle. Cette merveille de la nature, mesurant 11 centimètres de la pointe du bec à la queue, et ne pesant que trois à quatre grammes, est venue se percher devant moi sur la branche d’un arbre millénaire enrobée de lichen et de barbe du vieillard.

Le nom de cette espèce de colibri a été donné par René Primevère Lesson, en l’honneur de la femme du deuxième duc de Rivoli, grand collectionneur d’oiseaux. Anna De Belle Masséna (Wikipédia).

Le colibri d’Anna mâle, comme sur les photos annexées au texte, arbore une collerette iridescente de couleur rouge cramoisi et cette couleur enveloppe toute sa tête, une exclusivité chez les colibris d’Amérique du Nord. Sur le dos, la couleur vert bronze est prédominante, et fait contraste du grisâtre de sa poitrine. Les côtés de son corps et ses flancs sont verts. Le colibri d’Anna a une queue noire légèrement fourchue, ce qui lui donne un bon appui lors de ces vols stationnaires. Le plumage sur son cou et sa tête change de couleur en fonction de l’orientation, c’est un phénomène d’iridescence.

Comme toutes les autres espèces de colibris, il se nourrit du nectar des fleurs et quelquefois d’insectes qu’il attrape en vol en ouvrant largement son bec. La langue extensible du colibri d’Anna se déploie dans un mouvement de va-et-vient, à l’intérieur de la corolle des fleurs, pour en retirer le nectar. Cette langue, munie de petits anneaux, se contracte et se remplit du savoureux liquide sucré. Le colibri d’Anna doit se ravitailler sporadiquement tout au long de la journée, afin d’obtenir l’énergie requise pour faire battre ses ailes à 80 coups à la seconde. Son cœur, de la grosseur d’une tête d’épingle, bat à une vitesse de 1200 coups/minute.

Cette extraordinaire et complexe machine ailée file à toute allure dans un vrombissement sonore exceptionnel. Le colibri d’Anna exploite surtout les fleurs des mimules glutineux ou des silènes roses. Les fleurs rouge orange des tritomas et les plantations de citrons pourvoient une grande quantité de nectar au printemps. Quand les productions sont précoces, il se rabat sur les busserolles, mieux connu sous le nom de raisins d’ours.

La semaine prochaine, revenons avec un oiseau du Québec.

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