Junco aux yeux noirs
Junco hyemalis
Dark-eyed junco
Ordre des passériformes
Famille des passérelidés
Texte et photographies Mario Lefebvre
Dans cette verdure luxuriante aux confins d’une forêt peuplée de sapins de Douglas, devant moi, un oiseau s’est posé. Droit devant le junco aux yeux noirs, une des multiples sous-espèces du junco vivant en Amérique du Nord et abondamment en Colombie-Britannique. Son plumage est bleuté sur la tête et sur la gorge, ce qui le différencie du junco ardoisé, plutôt gris.
Le junco aux yeux noirs est abondant sur tout le continent américain, c’est une espèce de bruant que les populations restent stables. Cet oiseau possède une livrée gris et blanc, où la gorge un peu bleutée se démarque nettement de son ventre blanc. Le bec du junco est rose et de forme conique.
Dans les forêts de conifères et de forêts mixtes, le junco aux yeux noirs se réfugie tout en silence. À quelques mètres d’altitude, perché sur une branche, il guette la toison du sol à la recherche de nourriture. Souvent au sol, en bondissant de l’avant à l’arrière, il fait éclater de ses pattes la fragile couche de feuilles, afin d’en faire sortir sa nourriture préférée : les graines, les bourgeons, les fruits, les cônes et les différents insectes, les fourmis, cicadelles, chenilles et coléoptères qui complètent son alimentation.
Grâce aux stries caudales blanches et à dos brunâtre, le junco aux yeux noirs virevolte à travers la forêt dense… tout en se faisant discret. Les cris d’appel du junco aux yeux noirs sont tchik ou tchet ou de doux trill lorsqu’il est en vol.
Tout l’hiver durant, le junco trouvera suffisamment de nourriture pour embellir de sa présence nos belles neiges tombées. Au fil des saisons, ce splendide passereau nous sera fidèle et contribuera à notre bonheur quotidien.
