Moucherolle phébi
Sayornis phoebe
Eastern phoebe
Ordre des passériformes
Famille des tyrannidés
Texte et photographies Mario Lefebvre
Aux abords d’un lac, à la lisière de la forêt, un oiseau gobeur de mouche intrigue ! Muni de mon appareil photo, je vise vers ce petit oiseau venu de nulle part. Et c’est là qu’avec une patience infinie, je profite de cette nature fragile qui m’est offerte. Prime Coche pour moi, c’est un moucherolle phébi.
Le paysage est grandiose, tout est calme et imparfait, le scintillement que crée le soleil à la surface de l’eau m’éblouit. Malgré toute cette beauté, je reste concentré sur le moucherolle qui est perché devant moi, le temps d’une chanson.
Ce petit tyrannidae, ne mesurant qu’une dizaine de centimètres, fait son bout de chemin à travers le continent nord-américain. D’avril à septembre, le moucherolle phébi dépose ses œufs et élève ses petits. À la fin de l’été, soit au mois de septembre, le moucherolle phébi prend son envol avec ses congénères, pour une migration vers le Mexique. Et c’est ainsi qu’au mois de mars de l’année suivante, il entreprend son voyage de retour au nord du continent.
Le plumage foncé du moucherolle phébi adulte ressemble à la couleur de la suie, comme s’il en avait été aspergé. Blanc gris sur le ventre et gris-olive sur le dos, possédant deux barres alaires jaunâtres et un bec fin complètement noir, le moucherolle phébi se distingue assez facilement des autres moucherolles. Il avale ses proies à la volée et parfois au sol. Insectes, hémiptères, coléoptères, chenilles, araignées, mouches et papillons, viennent alimenter le moucherolle phébi tout au long des mois estivaux.
Profitons du dernier mois d’été pour voir d’autres fabuleux spécimens ailés, avant la grande migration.