Texte et photos de Mario Lefebvre
La paruline multicolore que vous apercevez en photo est sans aucun doute une des plus faciles à identifier de toutes les parulines. Cette paruline à flancs marron est munie de deux larges bandes de couleur marron, un capuchon jaune éclatant, des lores submoustachiales noirs et des sourcils noirs qui rejoignent sa nuque. Toutes ces couleurs vives sont découpées par un ventre blanc immaculé et les deux côtés de sa tête sont blancs, elle a tout pour sortir de l’ordinaire. Son dos est grisâtre, largement strié de noir et de jaune pâle aux couvertures. C’est un oiseau magnifique qui se marie à la perfection aux couleurs de la nature.
Afin de tirer profit au maximum des couleurs chatoyantes de la paruline à flancs marron, il faudra l’observer en plein été, là où elle garde son plumage nuptial acquis au printemps. Il va sans dire que nous parlons ici du mâle de l’espèce, lui qui arbore les couleurs les plus attrayantes ou « tape à l’œil » des deux sexes.
Le mâle de l’espèce arbore les couleurs les plus attrayantes des deux sexes. Le chant de cette paruline à flancs marron est unique ; les amateurs d’ornithologie anglophones ont un malin plaisir à imiter ses vocalises…
La paruline à flancs marron se nourrit surtout d’araignées et d’insectes, papillons, coléoptères, chenilles, libellules, etc. Quelquefois de fruits et de graines. Dans les arbres à feuilles caduques, dans la basse végétation, dans les fourrés et dans les buissons denses, la paruline à flancs marron s’y trouve. Le chant de cette paruline est unique ; les amateurs d’ornithologie du côté anglophone ont un malin plaisir à imiter ses vocalises qui semblent dire : pleased, pleased, pleased to meecha !
L’automne venu, cette paruline prendra son envol pour le long voyage migratoire. De la Saskatchewan jusqu’en Nouvelle-Écosse, survolant la grande chaîne de montagnes des Appalaches, elle descendra en Nouvelle-Angleterre et, par la péninsule du Yucatan, elle rejoindra l’Amérique centrale et y passera l’hiver.