Viréo mélodieux
Vireo gilvus
Warbling vireo
Ordre passeriformes
Famille vireonidés
Texte et photographies de Mario Lefebvre
Qu’il s’en passe des choses dans le monde des oiseaux : un petit nouveau, le viréo mélodieux, vient de se faire un nouvel ami, moi et mes lentilles ! Par la sobriété de son plumage, le viréo mélodieux ressemble un peu à tous ceux qui sautillent autour de lui. Le viréo mélodieux vit l’été en Amérique du Nord et migre l’hiver au Mexique et au Guatemala. Long de seulement 14 centimètres, possédant une envergure d’ailes de 23 centimètres, notre charmant viréo fait des allers-retours entre le Nord et le Sud du continent Américain.
C’est ici au Québec qu’il viendra mettre bas. Au printemps, dès son arrivée, le viréo mélodieux femelle entreprendra la confection de son nid. D’écorces et de brindilles diverses, la femelle prendra bien soin de finir sa coupole en y tissant des toiles d’araignées, empruntées à celles, qui habituellement lui servent de repas. Il est difficile de différencier le viréo mâle de la femelle. Ce bel oiseau au dos verdâtre et au ventre blanc bordé de jaune, possède un bec fort, gris pâle. Ses pattes bleutées, se démarquent de sa livrée chamois.

Depuis une cinquantaine d’années, de façon générale, les oiseaux sont en déclin dans le monde entier. On estime que les populations de toutes espèces confondues, ont subi une perte de 75% de leur nombre, d’hier à aujourd’hui. Les études démontrent que les facteurs de leur décroissance sont reliés à la déforestation massive de leurs habitats ainsi qu’à la croissance effrénée des infrastructures qui envahissent les milieux humides. Il existe d’autres facteurs néfastes, menaçant la survie des oiseaux. Ces transformations radicales sur les territoires vierges, ont pour effet d’éloigner les espèces d’oiseaux qui y habitent et changent à jamais leur mode de vie, qui bien souvent, se traduit carrément par l’extinction de l’espèce.
Bien sûr que pour l’être humain c’est un moindre mal s’il change d’habitat. Il prend ses cliques et ses claques et il part s’installer ailleurs. Quant au viréo mélodieux qui pèse environ une once et se trimballe sur des milliers de kilomètres et ce, tout au long de sa vie durant – environ treize ans -, la situation est tout autre.
La déforestation massive de leurs habitats ainsi et la croissance effrénée des infrastructures qui envahissent les milieux humides, sont autant d’effets néfastes. D’autres transformations ont pour effet d’éloigner ces espèces d’oiseaux qui changent à jamais leur mode de vie et se traduit carrément par l’extinction de l’espèce.

Cela dit, notre viréo mélodieux se porte plutôt bien. Les données mondiales sur les oiseaux nous indiquent que le viréo mélodieux est en forte croissance sur les territoires ouverts, donc il visite les banlieues. Le viréo mélodieux chante et sautille dans les grands feuillus tels les peupliers. Au sommet de ces grand arbres, il trouve les différends insectes essentiels à sa survie. Puisque les conifères, jadis omniprésents dans nos forêts, aient été coupés, les feuillus avec leur canopée luxuriante, constituent un festin d’insectes idéal pour le viréo mélodieux. En somme, il se nourrit facilement et devient prospère, se multiplie. Ainsi va la vie !