JAME (J’apprends avec mon enfant) est un organisme à but non lucratif
qui a pour mission d’assurer la réussite éducative d’enfants de 0 à 12 ans,
dans le Grand Montréal, par le biais de programmes en littératie.
À travers son programme-phare de soutien en lecture à domicile créé en 1991,
JAME contribue à créer des rapprochements intergénérationnels et
interculturels entre des bénévoles issus de la communauté et des enfants référés
par leurs écoles primaires pour leurs difficultés d’apprentissage.
En 30 ans, JAME a connu plus de 3000 jumelages bénévoles – enfants.
3000 histoires d’histoires…
Mais avant tout, des aventures humaines
qui vont bien souvent au-delà de la lecture.
Nous vous en présentons ici quelques-unes :
des portraits de jumelages parmi lesquels vous trouverez, au fil des mots,
le cœur de JAME.
Un grand merci !
Aux bénévoles et aux familles qui ont accepté de participer à cette petite folie !
À Julie Durocher, notre talentueuse photographe ;
À Stéphanie Bedou et Bérengère Ruet, nos astucieuses autrices ;
À Nadia Béliveau, notre infographiste créative ;
À Maria Sol Terraza, qui a magnifiquement orchestré le tout.
Francyne, Alain et Sylvain
« Au début, c’est Francyne qui venait lire chez nous mais plus tard, on allait chez elle. Elle nous prenait l’un après l’autre.
Ensemble on aurait trop niaisé ! »
« Sylvie, la maman, m’a toujours accompagnée dans la lecture.
Elle était là, s’il y en avait qui niaisait… Quand elle a été fatiguée,
j’ai demandé qu’ils viennent à la maison. Je leur préparais une petite collation. »
« Elle nous donnait des jus ou du Seven up et elle disait «Le dites pas à votre mère! » À l’école, c’était très dur. Le français c’était vraiment une épreuve.
Francyne nous aidait aussi avec les devoirs.
Au-delà de la lecture, elle nous a aidés à pas décrocher.
Aujourd’hui je lis des romans de 300 pages ! »
« Les jumeaux étaient toujours pris entre leur maman qui était malade,
l’école, toutes les affaires. Tout était en place pour que leur cheminement soit différent. Mais il y a des anges qui les ont aidés.
Un ami garagiste les a pris pour leur montrer le métier.
C’est pas tout le monde qui fait ça. »
« On s’en rendait compte qu’elle venait passer du temps avec nous gratuitement,
parce qu’on en avait besoin. On était reconnaissants.
On a vécu des choses dures…
Maman à l’hôpital, les chimios…
Francyne était comme une grand-maman. »
« Sylvie m’a demandé de leur parler. Ils voulaient pas aller au secondaire.
J’ai appelé le Président de la commission scolaire, qui a
contacté la directrice de l’école secondaire.
Elle les a reçus à bras ouverts pour leur faire visiter, un samedi matin. »
« Francyne est restée avec nous jusqu’à ce qu’on entre au secondaire. Après, elle est venue nous voir de temps en temps au garage. »
« Ils m’ont emmenée dans le garage pour me montrer un peu. Alain avait reçu ses nouveaux outils.
Mon Dieu qu’il était heureux! Je me souviens qu’un jour, ils m’ont dit «Francyne, si t’avais pas été là…»
mais je leur ai dit «Non, vous auriez réussi pareil, parce que j’ai confiance en vous.» Et j’avais raison. »