Sur les terrains de l’Hôpital de Douglas, le dimanche 31 juillet, athlétisme écossais, cornemuses et tambours, danse et musique, combat médiéval… sont au programme
Par Yves d’Avignon
En ces temps de… changements – dans l’espoir qu’il y ait vraiment des changements en marge de cette pandémie -, les mots clés entendus auprès des jeunes écossaises et plus costaudes écossaises, rassemblés à Verdun sur les vastes terrains de soccer adjoints à l’Hôpital Douglas, ont déjà préparé de merveilleux slogans : « Rassembler des Montréalais de tous horizons pour célébrer le sport, la musique et la culture écossaise ».
Sur le site de la Canadian Scottish Athletic Federation (CSAF), ces jeux ont pour mandat « de préserver l’héritage sportif traditionnel de la culture écossaise par le biais des Jeux des Highlands (…) sous la forme de jeux sportifs hauts en couleur. Nous cherchons à respecter la diversité des Jeux au Canada, tout en offrant un soutien et des occasions pour l’unité nationale par le dialogue, l’éducation et les championnats ».
Sur le plan sportif, de nombreuses règles générales – et sportives – pour les lancers ou les tirs de pierre, de poids lourds pour la distance et les lancers de marteau et autres objets plus lourds qu’il n’en faut pour dire « heavy » (!), sont déjà marqués dans le livre des procédures précédentes. Qui plus est, on ne lance pas la pierre au premier venu ni sur l’arbre dénudé de branches… sans avoir consulté les règles.
Dans la zone des lancers où l’on imagine qu’un seul sportif peut être installé, un rectangle de 4,6 pieds de large, un trig, sert pour les lancers, comme dans un cercle des frappeurs au baseball.
Les règles sont traduites par l’auteur et s’ensuivent bon nombre de références : « Une ligne de fond sera tracée à la distance appropriée et parallèle au trig. Les lignes de côté sont définies par des lignes dessinées ou imaginaires des bords du trig à la ligne de fond. La ligne de fond et les lignes de côté sont considérées comme étant dans la partie « équitable » de la zone de lancer. Le compétiteur effectuera le lancer sous contrôle, tel que décidé par le juge, ou le lancer sera considéré comme une faute. Un lancer fait ou tiré par un Highland Man ne peut pas dépasser en arc les 45 degrés depuis l’avant du trig, sinon il pourrait être considéré comme une faute, car il signifie que l’engin a été relâché sans contrôle. La zone de lancer doit être délimitée à l’avance pour déterminer si un lancer est légitime. Une fois le lancer exécuté, l’athlète doit quitter la zone de lancer en demeurant sous contrôle (!). Chaque concurrent aura droit à trois lancers durant la compétition, dont seul le plus éloigné comptera pour cette épreuve au classement pour chaque athlète inscrit.
De nombreuses épreuves et de nombreux participants avec dossards fourmilleront sur le terrain tout au long de la journée. À noter que dans les classes masculines, la « open stone » pèse de 16 à 22 livres et dans le cas des femmes, ce sont des poids de 8 ou 12 livres. Ces tirs ressemblent au lancer du poids comme on faisait en athlétisme… autrefois.
Il y a aussi le lancer de la pierre ouverte, dont celle-ci varie de 20 à 26 livres pour les hommes et de 13 à 18 livres pour les dames. Il y le tir de la pierre de Braemar, les lancers de marteaux (légers et lourds) et finalement le lancer du caber, que d’aucuns supposent que ce poids lancé loin devant… ressemble énormément à un tronc d’arbre !
Ce type de lancers semble assez difficile à faire dans les règles : « ce caber doit être fait uniquement de bois. Il est placé debout pour le joueur, en imaginant que l’extrémité lourde est sur le dessus du tronc ».
Admirons la dextérité du sportif : « l’essai commence lorsque le compétiteur soulève le tronc d’arbre ».
(On abandonne tout essai d’explications supplémentaires. Foi d’Écossais que nous estimons, à l’aube des Highlands Game du 31 juillet, venez assister à cet événement qui scinde l’été en deux, comme hache et tronc d’arbre font la fête !